«Liqueur de pêche»
C’est une liqueur exquise qui a beaucoup de succès auprès des dames.
Au dessert, vous mettez dans un bocal les noyaux de pêche, sans les ressuyer; il faut laisser les petits morceaux de pulpe qui sont adhérents au noyau. Au fut et à mesure que le bocal se remplit de noyaux, il faut les couvrir, à ras, de bonne eau-de-vie (eau-de-vie jeune, mais sans goût étranger).
Quand le bocal est plein de noyaux et d’eau-de-vie, vous le couvrez avec un morceau de parchemin et le placez dans une armoire, où vous l’oubliez jusqu’au mois de juillet de l’année suivante.
Alors vous videz le bocal sur un tamis et vous récoltez l’eau-de-vie que vous sucrez avec 250 grammes de sucre par litre de jus. On met ce sucre en morceaux et on remue tous les jours jusqu’à ce qu’il soit bien fondu, puis l’on filtre au papier et l’on met en bouteilles.
Ne pas casser les noyaux.
Cette liqueur est très fine et peut être bue tout de suite.
Le Bulletin (Montréal), 1er décembre 1907.
L’illustration est le troisième de couverture de l’ouvrage des Sœurs de Sainte-Croix, Cours pratique de dessin d’observation aux maîtres de l’école primaire canadienne, Saint-Laurent, 1928. Il faut supposer que l’élève l’avait décoré à sa guise. Merci à mon bouquiniste Michel Roy pour le prêt de cet ouvrage.