Un décret d’urgence pour la Rainette faux-grillon
Bravo à la ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna. Pour à peu près l’ensemble du monde, ça peut sembler tout à fait banal de protéger la Rainette faux-grillon (Pseudacris triseriata, Striped Chorus Frog) de l’ouest du Québec.
Mais le geste lui-même n’est vraiment pas banal, loin de là. Enfin une préoccupation publique en faveur des batraciens ! Ces petites bêtes sont une manifestation de vie importante dans la chaîne alimentaire.
Quand je vais dans les écoles parler aux enfants du primaire, je ne manque pas de leur dire «Si vous voyez une couleuvre, une grenouille, un crapaud, ne les violentez pas, c’est là le signe que vous habitez un milieu riche. Ils travaillent avec nous.»
Au sujet de cette rainette, Christian Simard, de Nature Québec, reprenant, sans doute pour faire comprendre, la formule de Neal Armstrong posant le pied sur la lune, dit qu’il s’agit d’une petite grenouille, «mais cela représente un grand bond pour les espèces menacées».
Nature Québec a mené le combat pour la sauvegarde de cette rainette à Laprairie, mais le gouvernement précédent était sourd.
La petite bête mesure un pouce (jusqu’à 38 mm, dit Cook). Francis R. Cook, justement, dans son Introduction aux Amphibiens et Reptiles du Canada (Musée national des sciences naturelles, Musée nationaux du Canada, 1984), écrit que l’appel de cette rainette «fait un bruit de frottement prolongé semblable au son produit si on fait glisser doucement l’ongle du pouce sur un peigne de poche. […] Dans toute son aire, la Rainette faux-grillon habite les champs ouverts et les clairières».
Voir de plus amples infos sur le site de Radio-Canada. L’illustration provient du billet radio-canadien sur le petit animal.