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Dans la série «Poèmes des temps d’hier»

les quatre soeurs

En voici un. Non titré, non signé, paru dans La Sentinelle de Montmagny le 23 octobre 1891.

 

Avant que le froid glace les ruisseaux

Et voile le ciel de couleurs moroses,

Écoute chanter les derniers oiseaux,

Regarde fleurir les dernières roses.

 

Octobre permet un moment encor

Que dans leur éclat les choses demeurent

Son couchant de pourpre et ses arbres d’or,

Ont le charme pur des beautés qui meurent.

 

Tu sais que cela ne peut pas durer,

Mon cœur; mais malgré la saison plaintive

Un moment encor tâche d’espérer

Et saisir du moins l’heure fugitive;

 

Bâtis en Espagne un dernier château,

Oubliant l’hiver qui frappe à nos portes

Et vient balayer du sol, dur râteau,

Les espoirs brisés et les feuilles mortes.

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