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Nous sommes le vendredi 20 octobre 1905

enfant panier osier

Par bonheur, l’enfant est toujours vivant. La Patrie (Montréal) de ce jour raconte.

Comme M. Henry G. Auburn, domicilié au No 39 de la rue Richmond, passait vers 10 heures hier soir sur la rue Mullins; il entendit des vagissements d’enfant provenant d’un panier qui se trouvait dans un lot vacant.

M. Auburn, intrigué, s’empara du panier et l’ouvrit. Il aperçut un enfant nouveau-né soigneusement enveloppé dans des langes chauds et propres.

M. Auburn courut aussitôt porter la trouvaille au poste No 9. Le capitaine Coleman confia le bébé à un gros constable avec mission de le porter à Mme Lajeunesse, matronne de la police.

Mme Lajeunesse s’est empressée de prodiguer tous les soins voulus au bébé qui a bonne envie de vivre.

La police a ouvert une enquête pour tâcher de découvrir les parents sans cœur, qui ont jeté leur progéniture à la voirie.

 

Nous ne pourrons éviter un jour une grande histoire québécoise de l’enfant depuis les petits Amérindiens d’avant la venue des colons français jusqu’aux nôtres d’aujourd’hui.

Il est certain qu’au fil du temps, nous en avons «échappés», mais combien furent laissés vivants sur des bancs d’église, à l’entrée de résidences des communautés religieuses féminines, dans des paniers d’osier dans des champs vacants, ou quoi encore ? Un certain nombre d’entre nous ont pour ancêtres ces petits, des résistants, des tenaces.

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