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Le sarrasin a souffert

sarrasin a la triste mine

Datée du 11 septembre 1888, la nouvelle parvient de Sainte-Agathe-des-Monts, pays de montagnes. L’hebdo de Saint-Jérôme, Le Nord, la relaie le 20 septembre.

Les dernières gelées ont fait beaucoup de dommages ici, cependant la plus grande partie du grain était mûre. C’est le sarrasin qui a eu le plus à souffrir, mais il y en aura encore assez pour engaletter tout le Nord. La récolte est meilleure que celle de l’an dernier.

Le besoin d’un nouveau système d’agriculture se fait vivement sentir. On sème inconsidérément grains sur grains, on n’engraisse pas la terre et on se plaint qu’elle ne rend plus comme elle rendait. La terre est une bonne mère, elle n’est pas ingrate; mais si on ne lui donne aucun repos, aucun réconfortant, elle dépérira, elle deviendra stérile.

D’ailleurs, il nous faudra tôt ou tard abandonner cette habitude que nous avons emportée des plaines, de cultiver le grain en quantité. L’avenir de nos montagnes est dans l’élevage des bestiaux, dans les troupeaux de vaches laitières, les moutons, etc.

 

Ah ces montagnards venus de la plaine !

Vivement une grande réflexion sur nos montagnards.

Ci-haut, un plant de sarrasin qui n’a pas subi la gelée, qui est plutôt simplement rendu à terme.

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