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Pagaille dans le monde ferroviaire québécois à cause de la tempête

train dans la neigeLes populations ayant mis toute leur foi dans le chemin de fer constatent, lorsque survient une grande tempête de neige, que celui-ci n’est pas plus fiable que les autres moyens de transport. Reprenant un quotidien montréalais, le journal Le Canadien du 11 février 1889, évoquant une «grande confusion», y va de cette nouvelle à la une.

Tous les chemins de fer, dit La Presse, sont encore dans un grand désordre à la suite de la violente tempête qui a sévi pendant trois jours et une foule de personnes ont été obligées de prolonger leur séjour à Montréal à cause de cela.

C’est ainsi que les gens de Sorel, partis mardi matin de Sorel, ne sont arrivés à Montréal que mercredi [une distance de 83 kilomètres]. Hier, il a été impossible de retourner à Sorel par le South Eastern. La nuit entière a été employée à promener les charrues sur les voies ferrées et il est probable que la circulation des trains sera tout à fait rétablie ce soir.

Hier, à la gare Windsor, le train en destination de Sherbrooke et de Newport a été retranché. Le Canada Atlantique, qui arrive généralement à la gare Bonaventure, est arrivé hier à la gare Windsor. Tous les trains ont éprouvé des retards plus ou moins longs.

Deux collisions ont eu lieu au milieu du désordre général dans lequel la tempête avait plongé les chemins de fer. La première est arrivée sur le Pacifique, le train de Mégantic ayant frappé un train du South Eastern.

La seconde a été plus sérieuse et elle a eu lieu sur le Grand Tronc. Le train d’Ottawa, pendant qu’il stationnait dans une cour à Vaudreuil, a été frappé par une charrue.

Trois des personnes qui occupaient le char dortoir, en arrière, ont été blessées. M. Starr, d’Ottawa, s’est fait broyer une jambe; un petit garçon, nommé Hollinshead, a été légèrement blessé, ainsi qu’une femme dont on ignore le nom.

Les trois blessés ont été pansés à Montréal, à l’hôpital Strong.

M. Flagg, agent du Pacifique, a été l’objet de remerciements d’un grand nombre de passagers, qui étaient enneigés sur le Grand Tronc, à Vaudreuil et à la Pointe Claire, et qu’il a ramenés en ville sur la voie du Pacifique.

 

L’illustration provient de l’hebdomadaire montréalais Le Monde illustré du 28 février 1885. On la retrouve sur le site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec au descripteur «Trains».

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