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Une autre grosse tempête

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Ce ne sont pas non seulement les almanachs qui nous révèlent que depuis plusieurs années nous n’avons pas eu à Montréal une tempête de neige aussi forte que celle dont nous a gratifié la Providence, hier.

Les vieux n’hésitent pas à déclarer qu’ils n’en voyaient pas de semblables tous les hivers dans leur temps. En effet, la tempête d’hier a été tellement forte que tous les convois de chemins de fer ont été retardés de plusieurs heures.

Ainsi le train de Québec, parti de Québec à 11.30 heures, vendredi soir, n’a pu atteindre Montréal qu’à trois heures et quelques minutes, hier après-midi.

Un convoi du Pacifique Canadien quittait Saint-Félix de Valois à 7 hrs, hier matin, et n’atteignit Montréal qu’à 4 heures hier après-midi quand il était dû à neuf heures, le matin.

Un voyageur arrivé à Montréal par ce convoi nous raconte que, vers deux heures, hier après-midi, alors que deux locomotives tentaient de remorquer le convoi enneigé, le conducteur invita les voyageurs à se régaler du contenu de certains colis consignés à des maisons de Montréal.

On fit sauter le couvercle des boites et on put se soulager tant bien que mal l’estomac au moyen des biscuits aux matelots, de «corn-beef» et de conserves.

Hier matin, aucun convoi ne quitta la gare Viger, les autorités de la compagnie en ayant ordonné le retardement par suite de la tempête de neige et du retard subi par les convois en route.

À Montréal, le service des tramways a aussi souffert malgré toute la diligence de la compagnie et le travail des balayeuses.

 

Le Bulletin (Montréal), 2 février 1908.

Illustration parue dans Le Monde illustré du 10 décembre 1887. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, au descripteur «Femmes».

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