Un grand voyage depuis 12 500 ans

Pointe-à-Callière, le Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, avec l’aide du ministère de la Culture et des Communications, a démarré voilà deux ans un projet de cinq volumes rendant accessibles au grand public les résultats des quelque 50 dernières années de recherches archéologiques au Québec. L’ethnologue René Bouchard en avait eu l’idée au moment où il était directeur de la Direction générale du patrimoine et de la muséologie du ministère de la Culture.

À l’automne 2013, les archéologues Jean-Yves Pintal, Gisèle Piédalue et moi-même avons eu le mandat d’ouvrir la parade avec un premier ouvrage sur le peuplement du territoire québécois comme à vol d’oiseau, Air — Archéologie du Québec. Territoire et peuplement.

Nos Paléoindiens, venus d’Asie par le détroit de Béring, arrivent au Québec il y a environ 12 500 ans. Nous suivons leur trace, comme celle de ceux qui leur ont succédé, jusqu’à aujourd’hui.

J’écrivais hier «notre bel ouvrage». Bel à cause de la facture de ce livre. Mais bel aussi pour le nombre de personnes qui y ont travaillé. Mes collègues Jean-Yves, Gisèle et moi-même, nous sommes les trois auteurs en majeur, dirais-je. Mais, bien plus, on y trouve au moins une vingtaine d’encadrés venant d’une quarantaine de collaborateurs, la plupart archéologues, mais également des historiens, un paléogéographe et un écologue du territoire. À la vérité, plus de 50 personnes ont travaillé à ce livre. C’est une œuvre assez incroyable. Louise Pothier, conservatrice et archéologue en chef à Pointe-à-Callière, fut directrice de la production et Sophie Limoges, archéologue, chargée de projet.

La première ligne du livre se lit ainsi : Au ras de terre, au fil de l’eau comme au coin du feu, il fait bon vivre au Québec.

Et la toute dernière : Le dernier mot de cet ouvrage ne saurait ainsi être qu’un aveu d’humilité devant tout ce qu’il reste à trouver et à raconter… et l’expression du désir intense de poursuivre l’œuvre entreprise.

Le livre est publié aux Éditions de l’Homme.

Au sujet de notre livre, voir ce compte rendu de Michel Lapierre dans le quotidien Le Devoir du 5 décembre 2015.