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Et puis, l’aurons-nous ?

plat de tire sainte catherine

Demain, le 25 novembre, la «bordée» de la Sainte-Catherine ? Autrefois, on l’espérait tellement pour pouvoir étendre la «tire» sur la neige.

La Sainte-Catherine fut la seule fête créée de toutes pièces au Québec. Elle marquait la fin de la navigation, mais surtout le début de l’hiver. Cette saison ouvrait donc le 25 novembre en étendant de la tire à la mélasse sur la neige et se fermait quatre mois plus tard en étendant de la tire d’érable sur la neige.

Voici ce que dit le quotidien montréalais La Patrie du 25 novembre 1884 de la Sainte-Catherine.

Que les temps sont changés !

Dans le bon vieux temps, cette fête était célébrée dans presque toutes les maisons canadiennes. C’était un jour de grande liesse.

Le travail était suspendu et le plaisir était partout à l’ordre du jour.

La ménagère passait la journée à préparer le festin de rigueur.

Dans toutes les familles, c’était une fête à rendre des points aux noces de Gamache.

La soirée et la nuit entière étaient consacrées à la danse. Tout le monde sautait, les vieux comme les jeunes, au son du violon et de la clarinette.

Dans la maison du pauvre, où l’on ne pouvait se payer le luxe d’un violoneux, on dansait sur «la gueule», c’est-à-dire que la musique ressemblait un peu à celle de la danse de guerre des Indiens.

Les danses du bon vieux temps étaient le cotillon, le «réel à deux» et le «réel à quatre», le menuet français, la jigue voleuse et la jigue frotteuse. Cette dernière danse était tout aussi tapageuse que les «clogs» des Américains.

Le jour de la Sainte-Catherine, on faisait de la tire dans toutes les familles, et le réveillon après le bal était d’une magnificence extraordinaire.

Les mariages, il y a soixante ans, étaient presque toujours fixés pour la Sainte-Catherine.

Au dire des plus vieux citoyens de Montréal, la célébration de cette fête remontait au temps de leurs ancêtres.

C’est le cas de répéter aujourd’hui : Que les temps sont changés !

 

Si le cœur vous dit d’aller fêter demain soir la Sainte-Catherine chez le père Pitou, à Sainte-Ursule de Maskinongé, dans les hauteurs, joignez-vous à ces jeunesses, baguette d’un nom !

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Jean Provencher #

    Chère Esther, vous m’écrivez pour me dire qu’il vous est impossible de livrer un commentaire au bas de cet article. Voyons voir alors si ce commentaire-ci fonctionne.

    24 novembre 2014
  2. Jean Provencher #

    Ça semble fonctionner, dites donc.

    24 novembre 2014

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