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Chères abeilles

ruchesPasser des heures à la campagne, c’est côtoyer la vie autre qu’humaine, où les espèces vont et viennent, réalisant l’essence même de ce qu’elles sont. Et il est rare au fond, sauf chez les insectivores, que l’une empiète sur l’autre. Elles ont leurs niches, leurs créneaux.

J’aime les abeilles, indifférentes à notre présence, comme les bourdons d’ailleurs. Et dans le texte qui suit, j’apprécie le passage : L’abeille travaille sans l’homme qui n’a rien à lui apprendre.

La culture des abeilles offre toujours des avantages, puisqu’elle ne coûte rien et qu’elle procure de gros bénéfices sans qu’il soit nécessaire d’avoir des capitaux à sa disposition. L’abeille travaille sans l’homme qui n’a rien à lui apprendre, car elle pourvoit à tous ses besoins.

Si elle ne rencontre pas de fleurs aux environs de sa ruche, elle n’hésite pas à franchir des distances de plusieurs milles, avec le beau temps. Toute localité possédant des plantes mellifères, telles que l’orme, le cerisier, des trèfles, du sainfoin, de la luzerne, des prairies naturelles et des prairies artificielles, des tilleuls, des sapins, etc., est favorable à cette culture.

Donc tous les pays peuvent avoir des ruches, et l’on est étonné de ne pas en trouver dans toutes les fermes. Outre les immenses services que l’abeille rend à l’agriculture dans la fécondité des plantes, elle met le pauvre dans l’aisance et augmente les revenus du riche.

Il faudrait donc que l’apiculture fûst enseignée dans nos écoles normales où devrait se trouver une ruche modèle; de cette façon, tous les instituteurs formés à ces écoles pourraient cultiver les abeilles avec profit et donner aux enfants le goût de cette culture.

 

Source du texte : la une de La Patrie du 7 octobre 1880.

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