Qu’a donc fait Thérèse Beaupré ?
Tournant les pages des journaux d’il y a plus de cent ans, on constate qu’il y a aussi des non-dits à l’occasion. Ici, La Gazette de Joliette du 10 octobre 1884 évoque la comparution de Thérèse Beaupré, précisément à Joliette, sans raison précise.
Mardi, le 7 du courant, Thérèse Beaupré, épouse de F. Perrault, du St. Esprit, a comparu devant Chs. B. H. Leprohon, Ecr. J. P. L’accusation à laquelle elle était appelée à répondre est une des plus graves en ce que les personnes qui l’encourent constituent un danger sérieux pour la moralité publique.
Malheureusement la culpabilité de l’inculpée fut prouvée de manière à ne laisser aucun doute possible.
Elle a été condamnée à six mois de prison, aux travaux forcés, et $40.00 d’amende.
La loi ne badine pas sur de pareilles offenses.
La sentence étant très lourde pour l’époque, qu’est-ce qui l’explique et qui ne peut être dit ?
L’illustration de la Justice apparaît sur le site reproduisant le travail de Véronique Lacoste, «Bonheur et justice», professeur de philosophie au Lycée Théodore Deck de Guebwiller (Haut-Rhin).