Les plantes croissant au nord sont plus fortes que celles du sud
En 1887, le Syndicat maritime et fluvial de France délègue un certain Agostini au Canada pour étudier la vie agricole. À son retour en Europe, il arrive dans son rapport à des constats à l’occasion étonnants. La Gazette de Joliette du 16 septembre 1887 y fait écho.
1) Presque tous les végétaux croissant sous des latitudes élevées possèdent dans toutes leurs parties une quantité sensiblement plus forte d’arôme et de pigment que les plantes cultivées à des latitudes inférieures.
Les plantes septentrionales ont des feuilles plus grandes et d’un vert plus foncé que celles de localités plus méridionales.
2) Les graines de la plupart des végétaux augmentent jusqu’à un certain point en dimension et en poids, à mesure qu’on transporte ces végétaux dans le nord.
3) Les graines des localités septentrionales ont une écorce plus mince, germent plus promptement et mieux, et donnent naissance à des plantes plus vigoureuses et plus rustiques que les graines de provenance méridionales.
4) Quand on déplace un végétal du sud au nord, il s’accoutume peu à peu à son nouveau habitat, et parvient à son parfait développement en un temps plus court qu’auparavant malgré la température moyenne de cet habitat, sensiblement inférieure du local primitif.
Le pouvoir germinatif des graines du nord est incomparablement supérieur à celui des semences méridionales, non seulement par le nombre de graines aptes à germer, mais aussi par l’énergie avec laquelle la germination s’engage et par leur haut degré de pureté.
Faut-il attacher foi à ce discours ?
Les connaissances botaniques scientifiques d’aujourd’hui sauraient sûrement apporter réponse à votre question finale, mais déjà un point m’a fait hausser les sourcils…
Quand on écrit « Les plantes septentrionales ont des feuilles plus grandes et d’un vert plus foncé que celles de localités plus méridionales », j’ai envie de dire exactement le contraire, surtout pour ce qui est de la taille des feuilles…
Je doute, chère Vous, de ce propos. Vraiment.