Mais d’où vient donc ce son qui sort de l’orgue ?
Qui donc activerait le pédalier ?
L’histoire se passe à Québec, rue Saint-Jean, à l’église St. Matthew. La Gazette de Joliette du 23 septembre 1884 raconte.
Dimanche matin, à l’église St Mathieu, rue St-Jean, M. Martin n’a pas été peu surpris d’entendre, sans qu’il touchât l’instrument, le son résultant du mouvement d’une pédale.
Il a cru cependant à une défectuosité qui venait de se produire. Mais son étonnement a redoublé lorsqu’une autre pédale s’est mise en mouvement et a laissé entendre le son prolongé de la note. Or il en a été ainsi jusqu’après la messe.
Alors M. Martin n’y tenant plus se hâta d’appeler un accordeur qui ouvrit l’orgue.
Qu’on juge de l’ébahissement général lorsqu’on constata que l’auteur inconscient de tout ce vacarme n’était autre qu’un énorme chat qui avait pénétré là on ne sait comment.
Tout de même, nous aurions aimé voir l’ahurissement de l’animal lorsque les grondements formidables de l’orgue se faisaient entendre.
L’illustration ci-haut de l’orgue de l’église de Saint-Isidore de Dorchester construit en 1889 par Napoléon Déry, photographié par Gérard Morisset, est déposée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds ministère de la Culture et des communications, Les grands inventaires nationaux, Inventaire des œuvres d’art (IOA), Saint-Isidore, Dorchester, Église, cote : E6, S8, SS1, SSS403, D1730.
Que cette histoire est jolie, Jean. Merci de nous la rapporter. Le matou a dû avoir la peur de sa vie, même si, on le présume, c’était un amateur de grande musique.
Tout bon samedi ! :-)
Ô, merci beaucoup, chère. Cette histoire de chat jouant de l’orgue semble beaucoup plaire. Depuis le matin, elle m’a valu 255 visites et nous ne sommes qu’à midi. Vive les chats amateurs de grande musique !