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Les couleurs du temps, un 4 septembre

au petit hotel

À Québec, en 1882. « Dans une paroisse qui nous avoisine, un mariage doit avoir lieu demain entre un vieillard, qui en est rendu à plus de quatre vingts ans, et une jeune fille qui a à peine vu son vingtième printemps, et ici, pas de question d’intérêt en jeu, le vieil énamour est pauvre comme Job. » Le Canadien, 4 septembre 1882

À Québec, en 1883. « La température est froide et il fait un temps d’automne. Il y a eu une faible bordée de neige de bonne heure, ce matin, à Murray Bay. » L’Étendard, 4 septembre 1883

À Montréal, en 1888. « Il y a eu un grand nombre de décès parmi les enfants dans le cours du mois dernier. » La Minerve, 4 septembre 1888

À Joliette, en 1890. « Il est bon de ne pas oublier qu’il n’existe pas de journal spécialement publié pour un seul individu. Ceux qui parfois trouvent dans un journal des choses déplaisantes devraient se rappeler que ce qui leur déplaît est justement et le plus souvent ce qui plaît à d’autres qui s’intéressent au journal au même degré. Le monde se compose de toutes sortes de gens, et les éditeurs de journaux sont parmi les individus qui composent le monde. » La Gazette de Joliette, 4 septembre 1890

À Saint-Hyacinthe, en 1891. « Le cirque de Robinson, qui a donné deux représentations en cette ville le 27 août dernier n’a pas fait mentir ses annonces et réclames. Tout a été convenable. Les scènes bibliques, représentant le jugement de Salomon, la visite de la reine de Saba, l’Arche d’Alliance, ont été magnifiques à tous les points de vue. Somme toute, ce cirque est l’un des plus beaux qui aient encore visité le Canada. » La Tribune, 4 septembre 1891

À Arthabaska, en 1897. « La gent écolière s’est envolée. Nos jeunes étudiants, après avoir goûté les délices du dolce farniente deux mois durant, sont partis pour aller goûter les beautés de l’étude. Il y a eu bien des larmes de versées, naturellement lorsque l’instant toujours triste de la séparation est arrivé; en effet, après deux mois de repos au sein de la famille, auprès de ceux qui nous sont si chers, les liens de la tendresse maternelle ont eu le temps de prendre racine, dans le cœur, et lorsqu’il faut s’éloigner, quitter, pour dix longs mois, l’heureuse vie de famille, il se produit une espèce d’effort pour briser les habitudes. Ces séparations sont plus importantes qu’on ne saurait le croire, la plupart du temps, car on peut dire que l’enfant en quittant le toit paternel pour aller aux études, le quitte pour toujours; dès ce moment, il sort de la famille pour se créer une nouvelle existence, et les deux mois de vacances qui reviennent à époques égales ne représentent que la sixième partie de l’année, en sorte qu’il est bien juste d’appeler cette première séparation, le départ du toit paternel. » L’Écho des Bois-Francs, 4 septembre 1897

À Québec, en 1900. « Cette semaine, à l’occasion de l’exposition annuelle de la Société d’agriculture de Québec, le théâtre du Parc Savard est ouvert tous les jours. Le programme renferme des maîtres en variétés, entre autres, MM. Robb et Hebb, deux acrobates dont la force est incomparable. Ces messieurs sont deux compatriotes bien connus dans le monde sportif de la métropole canadienne. Ils ont, pour satisfaire aux caprices de nos voisins de la ligne 45ième, enlevé à leur nom la dernière partie, laquelle serait trop française pour les théâtres américains. Ils émerveillent la population de Québec avec leurs jeux dans les anneaux, suspendus par un ou deux doigts. » La Presse, 4 septembre 1900

À Québec, en 1908, un vendredi. « Vendeurs et acheteurs étaient nombreux ce matin au marché au poisson. Des commerçants étaient venus de l’île d’Orléans, de Saint-Michel et de quelques paroisses du nord. Les prix malgré l’abondance étaient élevés. » Le Soleil, 4 septembre 1908

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