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Le cirque Walter L. Main s’en vient !

Le 20 juin 1896, treize jours avant la venue du cirque Walter L. Main à Victoriaville, L’Écho des Bois-Francs commence à «exciter» son public lecteur. Les publicités se succèdent sans ménagement.

Un cirque, le meilleur en Canada depuis déjà, le «Walter L. Main», cirque trois fois circulaire, sera à Vistoriaville vendredi, 3 juillet prochain. Ménagerie contenant des animaux des 3 continents. Véritable hypodrome romain. Exhibitions d’animaux sauvages. Jaguars apprivoisés, lions, tigres, léopart, éléphants, ours, linxes, chats sauvages, ours gris, catamounts, éléphants, chevaux, étalon, singes et poulains. Le monstre le plus merveilleux des mers, le Bovalapus, le monstre marin le plus fameux. Wallace, the riding lion. L’hypopotame bébé. Prodiges, Merveilles, Géants, Amusements, Soleil d’or. La Parade de l’éblouissante et brillante rue pavée d’or. Excursions à bon marché. Admission : 50 cts. Enfants au-dessus de 3 ans et au-dessous de 12 : 25 cts. Représentations à 2 hrs et à 8 hrs P. M.

Une semaine plus tard, place à un article sur le chameau géant du cirque «le plus grand et le plus beau de la terre». Et que dire du Bovalapus, le monstre marin ? «Bovalapus est une merveille, ni plus ni moins, merveille qui n’a jamais été exhibée dans aucun cirque, ajouterons-nous. C’est une merveille que peu d’amateurs de curiosités vivantes peuvent se vanter d’avoir vue, tant la capture de cet étonnant animal est difficile à accomplir. Ces monstres marins sont si rares, leur capture si difficile et si dangereuse, que dans l’histoire des cirques du monde entier on ne trouve aucune mention que pareil animal fut exhibé au public.»

Attention, il s’est vu un cirque de passage à Joliette qui proposait Bovalapus et il n’empêcha pas la déception.

* * *

Donc, voici le cirque Walter L. Main à Victoriaville. Heureux de sa venue ?

L’Écho des Bois-Francs du 11 juillet 1896 écrit :

Il est venu le cirque W. L. Main; il est venu vendredi dernier à Victoriaville.

Trois mille personnes sont aussi venues applaudir les habiles acteurs et les intéressantes exhibitions de cette gigantesque troupe qui bientôt aura relégué Barnum dans l’ombre.

Malgré un accident de chemin de fer arrivé à Lévis dès le départ de la troupe, celle-ci a fait tellement diligence que, dès sept heures du soir, grâce à l’activité de sa petite armée de travailleurs, les tentes étaient dressées, toutes prêtes à recevoir les spectateurs.

Les exhibitions et les spectacles annoncés ont eu lieu à la satisfaction de tout le monde.

La procession à travers la ville a créé beaucoup «d’excitement».

L’érection des tentes nous a reporté à un autre âge, à l’âge où les bandes guerrières allumaient ça et là leurs feux de bivouac, et où tout se faisait avec l’ordre le plus parfait, sous la plus grande surveillance des chefs.

Somme toute, le cirque de Walter L. Main est des mieux organisés, ses officiers sont polis et courtois, et les représentations des plus intéressantes.

 

Commentaires bien froids, bien réservés, après une succession, pendant des jours, de qualificatifs sans mesure.

L’illustration provient du site The Circus Blog.

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