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«Les petites robes d’été»

Celle qui signe «Mme de R» y va d’un texte sur les petites robes d’été qui rendent les femmes si belles.

Voici le vrai printemps, arbres en fleurs et feuilles vertes, parfums de lilas, de violettes et de roses. Malgré les incertitudes de la lune rousse, il est temps de penser aux robes légères, ces petites robes aussi amusantes à combiner qu’à porter, bien faites pour la campagne ou la plage, charmante même quand on les fait en étoffes de quatre sous.

Les unes sont en toile, les autres en mousseline; celles-ci sont vaporeuses et floues, froncées, plissées, garnies de broderies ou de dentelles; celles-là nettes et correctes de genre tailleur, travaillées de trapes ou de bandes piquées de soutaches, d’ornements plats, sans fanfreluches.

Ces robes de toile sont d’une élégance fraîche et simple et d’un prix modeste. Les unes ont une jupe courte, plate aux hanches, élargie du bas par une sorte de volant en forme, fixé au moyen de pattes, de festons et de créneaux qui en dissimulent le raccord; les panneaux de la jaquette répètent l’arrangement de la jupe.

À l’encolure, des garnitures de lingerie dont la blancheur est seyante près du visage; par exemple, un col châle rayé de petits plis autour duquel ondule un volant de baptiste double, rapporté par un jour échelle; ces cols voisinent agréablement avec les jabots de linon de mousseline et de baptiste qui cravatent la plupart des blouses; on peut les faire soi-même. […]

On fait de jolies robes en toile unie et en toile rayée; tantôt la toile unie est blanche, crème ou écrae [sic], et les carreaux ou les rayures qui la garnissent sont simplement dessinés par des filets de couleur sur un fond tout semblable à la toile unie; tantôt la robe est d’une nuance claire, bleue, rose, mauve et les rayures sont blanches sur ce fond.

Source : Le Canadien (Montréal), 12 juin 1909.

 

L’illustration provient du site suivant. On y voit ici une robe s’inspirant de ce que concevait le couturier français André Courrèges. La page Wikipédia qu’on lui consacre dit que, dès le début des années 1960, il se fait promoteur de la minijupe et du pantalon pour les femmes, créant une mode fonctionnelle, architecturée, symbole de son époque, et qui inspirera à sa suite de nombreux stylistes par ses formes géométriques et l’omniprésence du blanc.

Personnellement, durant les années 1960, j’ai beaucoup aimé la style Courrèges, la plupart du temps simple et d’une grande fraîcheur.

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