Au chat et à la souris avec mes Bruants des neiges
Quelques sommets de mes grands faux-trembles à l’arrière leur servaient de perchoirs. Dès que j’entrais dans la maison, ils s’approchaient, tombaient en pluie dans la cour pour se nourrir de graines.
J’aurais beaucoup aimé vous les montrer de plus près, car spectaculaire est la vue de ces oiseaux en bande, aux petits pas nerveux sur le tapis de neige dans la cour. Étonnamment, ils se posent, à peu près tous, dos au cercle de graines et l’entourant, se retournent, puis gagnent le cercle. À chaque fois, ils respectent cette manière de s’approcher.
Mais voilà, il suffisait d’un œil à la fenêtre et ils regagnaient leurs hauteurs. Et, ouvrant la porte, ils étaient déjà montés. J’ai même sorti une chaise, suis demeuré longtemps immobile dans le froid, caméra sur la poitrine, attendant qu’ils reviennent. Mais jamais ils ne bougeaient, et simplement me regardaient, absolument patients. Je n’aurais pas les souris.
Et je me disais qu’aussi nombreux à ce moment-ci de l’année, ils étaient peut-être à se regrouper pour la migration. Habituellement, lorsqu’ils furent présents chez moi, ils quittaient la première semaine d’avril.
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