À Liège, en Belgique, on a remplacé les combats de coqs par les chants de coqs
En 1900, les combats de coqs au Québec, bien que défendus, en particulier parce que trop cruels, sont fort populaires. Et on aime parier, gager, sur le coq qui réussira à tuer son adversaire. En Belgique, on a trouvé mieux pour continuer à gager.
Un sport nouveau commence à prendre une grande extension en Belgique, dans les environs de Liège principalement, et permet aux paysans de s’adonner au jeu. Il s’agit des concours de chant de coqs.
Voici comment les choses se passent :
Dans un jardin se trouve placée une rangée de cages renfermant chacun un coq; devant une cage, à environ un mètre se trouve un marqueur qui note les cocoricos que fait entendre le sujet; le concours dure une heure, et c’est le coq qui a donné le plus grand nombre de coups de gosier qui l’emporte.
Au dernier concours, un coq a chanté 134 fois.
C’étaient jadis les combats de coqs qui avaient la vogue; mais une chasse sévère fut faite aux organisateurs de ces sanglantes réunions. C’est alors qu’on inventa les concours de chant de coqs qui sont maintenant tout à fait à la mode.
Source : Le Canadien, 3 mars 1892.
Le coq, ci-haut, est l’œuvre du sculpteur Roland Couture, de Charny.
Mon ami Jean-Luc Janot, habitant près de Liège, en Belgique, qui a accroché ce commentaire ci-bas, m’envoie aussi ces trois photographies, qu’il a prises l’été dernier, lors d’un concours de chant de perruches dans l’île de Koh Phangan, en Thaïlande. Merci beaucoup, cher ami.
Eh oui, Jean, et cela se pratique encore un peu, surtout dans la province de Hainaut.
http://video.lesoir.be/video/x13qml3
Amitiés,
JL
Ô ! Merci infiniment, cher Jean-Luc . J’ignorais absolument tout de cela. Et c’est beau de voir sur cette vidéo comment ces hommes prennent soin de leurs coqs chanteurs. Bien belle initiative que de remplacer la mort par le chant.