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Une grande tempête de vent

Le 13 janvier 1890, un grand vent souffle sur le sud-ouest du Québec. À Montréal, La Patrie du lendemain écrit :

La tempête, qui a causé des ravages dans toutes les parties des États-Unis depuis avant-hier, nous est arrivée hier midi. Le vent soufflait avec une violence extraordinaire. Dans l’espace de quelques minutes, des enseignes furent arrachées de leurs gonds, et les vitrines brisées de plusieurs endroits.

Les fils télégraphiques et téléphoniques furent jetés à terre et emmêlés de telle sorte que le service s’en est ressenti un peu partout dans la ville.

Une des grandes coupoles de l’hôtel Windsor a été portée par le vent de l’autre côté de la rue Stanley et est tombée sur une maison voisine. Les grandes bâtisses qui entourent la place Dominion ont souffert beaucoup de dommages. […] La tempête a duré jusque vers 10 heures hier soir.

Hier matin, on a reçu une dépêche à la gare Bonaventure, disant que le train d’Acton Vale à Montréal avait été jeté hors de la voie par la violence du vent près de St-Hilaire, et demandant du secours. On a immédiatement envoyé une escouade d’hommes. En arrivant sur la scène de l’accident, on a constaté que le vent avait renversé le char à bagages, ainsi que le fumoir et le char de seconde, laissant le char de première et la locomotive sur la lisse. Le conducteur, les employés de train et le commis de la malle ont reçu des blessures légères. Un des poêles avait été renversé, mais heureusement le feu a pu être éteint sans peine.

Au sujet de ce déraillement à Saint-Hilaire, l’hebdomadaire La Tribune, de Saint-Hyacinthe, du 17 février 1890, confirme les dires de La Patrie et ajoute : Personne n’a été sérieusement blessé. Les demoiselles Desmarais, d’Upton, qui partaient pour les États-Unis, ont été jetées dans la décharge qui longe la voie et en ont été quittes pour un bain forcé. M. Le Grand-Vicaire Gravel et autres passagers de St-Hyacinthe s’en sont tirés assez heureusement.

D’ailleurs, à Saint-Hyacinthe même, le vent a soufflé fort également. «De fortes branches d’arbres ont été brisées, des volets et des enseignes ont été décrochées et les fils de télégraphe et de téléphone ont été plus ou moins endommagés. Nous voyons par nos échanges que dans la ville et les environs de Montréal les dommages causés par le vent sont considérables.»

 

L’image provient de l’ouvrage Mon premier livre de lecture, textes de Marguerite Forest et Madeleine Ouimet, illustrations de Jean-Charles Faucher, Montréal, Librairie Granger Frères Ltée, 1964. Il s’agit d’un livre approuvé par le Conseil de l’Instruction publique de Québec, à sa séance du 12 mai 1943.

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