Très simple et bien beau mot d’amour
Vous ai-je déjà parlé du poète Patrice Desbiens ? Bien peu. Quasi une simple allusion après un texte d’Adolphe Poisson sur le climat québécois.
Patrice Desbiens, poète oui, mais aussi musicien et auteur de chansons. Je l’aime beaucoup. Sa poésie, souvent rugueuse, est celle d’un «homme de la frontière». Il ressemble à Richard Desjardins, les deux, me semble-t-il, écrivent à la hache. Patrice vient de Timmins, en Ontario, pas très loin de Desjardins, qui lui est de Rouyn-Noranda. Patrice a eu 65 ans le 18 mars et Richard, 65 ans le 16 mars. On ne peut pas être davantage du même âge.
Voici une tendresse de Patrice, publiée chez Lanctôt en 1999 dans L’effet de la pluie poussée par le vent sur les bâtiments.
Un bruit d’étoiles
Dans ma chambre, sous le lit, j’ai gardé un morceau du petit ruisseau où je l’ai rencontré.
Parfois, je sors le petit ruisseau et je le place précieusement sur le plancher pour l’écouter couler.
Il se déroule devant mon regard.
C’est comme une vidéo du bout de vie que nous avons vécu ensemble.
Au Colysée du livre on se court après pour trouver des trésors dans la poésie.
Comme des enfants avec nos rires en dedans du calice de nos cœurs à la messe du matin, on se prend la main, on s’aime, on se regarde et ça fait un bruit d’étoiles.
La magie des mots qui dessinent tout plein d’images… et même des sons ! Merci !
J’aime beaucoup Patrice.