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Ah, misère de misère !

Le journaliste et écrivain Adolphe Poisson, qui tient une «Petite revue de la semaine» dans L’Écho des Bois-Francs, peut-être à court de sujet le 9 mars 1895, glose autour du climat.

L’hiver qui va bientôt nous laisser, si les chauds rayons du soleil ne nous trompent pas, aura été fertile en phénomènes climatériques. On dirait que la terre suivant le soleil dans sa course désordonnée à travers l’espace franchit des régions plus froides, car des pays jusqu’ici favorisés ont eu leurs tempêtes de neige tout comme le Canada.

Cette question du climat et de son influence sur le tempérament et le caractère des races qui peuplent cette planète a de tous temps été débattue. Hippocrate a longuement disserté sur ce point et plusieurs auteurs contemporains, Montesquieu entr’autres, se sont préoccupés de ce grave problème au point de vue de l’hygiène.

Comme l’a dit admirablement un d’eux, « le climat n’est pas un agent simple, une force unique; il n’est pas seulement déterminé par le degré de latitude d’un pays. La chaleur, l’électricité, la lumière, les vents, l’empire des localités en sont autant d’éléments nouveaux, et le climat n’est que la force résultante de toutes ces forces. »

Continuellement en rapport et souvent en lutte avec elle, l’homme, qui n’est lui-même qu’une force volontaire et perfectible, peut tour à tour ou s’en laisser dominer, ou s’en dégager en partie, jamais totalement s’y soustraire. « Il est donc difficile de définir exactement le climat puisqu’il est le produit de tant de forces diverses et que nous le subissons sans le comprendre. D’ailleurs une connaissance plus ou moins profonde de la question ne nous empêchera pas de ressentir tout comme les autres les morsures du froid ou les brûlantes effluves d’un ciel torride. »

 

Non mais, cher Adolphe, à quoi peut donc servir un pareil texte, un pareil ronron ? À quoi ça mène ?

Parfois, dans la presse ancienne, comme dans les médias d’aujourd’hui d’ailleurs, j’ai l’impression qu’on ne fait que remplir de vide beaucoup de nos moments de vie.

Et pourquoi pas alors, ci-haut, le texte de ce cher Patrice Desbiens pour nous requinquer ? Il est extrait de son très court et beau petit ouvrage, L’effet de la pluie poussée par le vent sur les bâtiments, Québec, Éditions Docteur Sax, 1997. C’est bien davantage qu’un ronron de rien, que de parler pour parler, pour remplir nos vies de vide.

Les Éditions Docteur Sax, audacieuses, fondées par mon ami Martin Pouliot au milieu des années 1990, il me semble bien, sont en dormance actuellement.

Voici Patrice Desbiens sur You Tube. Et puis sur Wikipédia.

Salutations cordiales, cher Patrice. Tiens bon, vieux loup, chien pas d’médaille.

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