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Les terribles maladies contagieuses

Par bonheur, nous ne vivons plus les grandes séquences de maladies contagieuses d’autrefois qui faisaient tellement de malades et de morts. Lorsque surgissait la maladie dans une maison et pour empêcher la contagion, les médecins ordonnaient d’apposer sur la porte d’entrée du lieu un «placard» ordonnant à tout visiteur de rebrousser chemin sans même mettre le pied sur le pas de la porte.

Voici quelques présences de ces graves maladies dans la région de Québec en novembre.

Nous sommes à Québec en 1890. Le quotidien Le Canadien du 17 novembre écrit : «Il y a plusieurs cas de diphtérie dans le faubourg Saint-Jean. Le sinistre placard se voit dans quelques rues.»

Il en est de même à Lévis en 1894. «Il existe actuellement à Lévis plusieurs cas de diphtérie. La semaine dernière, il y a eu trois ou quatre décès causés par cette maladie. On nous a fait remarquer que plusieurs maisons où il y avait de la diphtérie n’ont pas été placardées. Le résultat a été qu’une femme qui était allée dans une maison voisine, où s’y trouvaient deux cas de diphtérie et y avait apporté du linge pour son enfant, a vu ce dernier mourir de la diphtérie deux ou trois jours après. Dans cette maison, les deux cas de diphtérie ont été fatals. On nous a fait remarquer que la boutique d’un barbier où il y a eu un cas fatal de diphtérie la semaine dernière, a tout le temps été ouverte aux clients qui sans nul doute ignoraient la présence de cette terrible maladie dans la maison. On ne saurait prendre trop de précautions. Nous attirons l’attention du bureau d’hygiène sur ces faits.» Le Quotidien, 5 novembre 1894.

Toujours en novembre 1894, ce n’est guère mieux sur la rive nord, à Québec et à Valcartier. «La fièvre scarlatine continue à sévir à Valcartier. À Québec, la fièvre tend à se propager. Avant-hier, deux enfants ont succombé en quelques heures à la diphtérie. Les officiers ont immédiatement désinfecté les deux résidences. Il y a encore trois maisons de placardées pour la diphtérie. Par contre, on signale une diminution notable de cas de scarlatine et de typhoïde.» Le Quotidien, 21 novembre 1894

 

Merci à mes amis Louisette et Paul-Émile pour m’avoir permis la photographie de ce placard.

Contribution à une histoire québécoise de la santé.

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