L’huile de foie de morue apparaît dans le journal
Votre mère vous menaçait-elle à l’occasion de devoir prendre de l’huile de foie de morue ? Chez nous, à moins qu’elle ne s’exécute immédiatement, on cherchait tout de suite à lui changer les idées tant on trouvait cette huile de mauvais goût.
Et s’il avait fallu que l’on sache ce que le journal Le Canadien écrit à son sujet le 15 novembre 1888…
La Revue internationale de falsification révèle un fait consolant pour les malades de la poitrine, à qui l’usage de l’huile de foie de morue est si souvent recommandé. C’est qu’il y a , aux environs de Paris, des industriels spéciaux qui fabriquent cette denrée pharmaceutique au moyen des poissons pourris, moules avariées, huîtres avancées, et autres déchets de même espèce recueillis à la voirie. Comme l’huile de foie de morue a précisément l’odeur et le goût du poisson pourri, la fraude est très facile.
Ce n’est pas une raison pour abandonner ce remède sur lequel les médecins ne sont pas tous parfaitement d’accord, d’ailleurs; mais c’est de nature à ébranler la foi qu’on a dans les produits de ce nom qui se vendent partout et dont la provenance n’est pas toujours facile à vérifier.
L’image de capsules gélifiées d’huile de foie de morue apparaît sur la page Wikipédia suivante, consacrée à ce qu’on considérera au 20e siècle comme un supplément nutritionnel pour les enfants. Bien sûr, au début, l’huile ne présentera pas sous forme de gélules, on la prendra à la cuiller. Mauvais souvenir.
En effet il faut faire attention à la composition du produit avant de choisir une marque d’huile de foie de morue. La fraude est malheureusement présente dans tous les secteurs.
Merci, Monsieur Léo. Il faut veiller.