Dans mon milieu humide
À chaque fois que je tonds la pelouse, il me faut porter attention. Batraciens à l’horizon. Hier encore d’ailleurs. Qui vois-je soudain ? Un infime Crapaud d’Amérique. Vraiment une toute petite bête.
Je stoppe la machine et m’en approche. Il lutte, le pauvre, dans une mer d’herbe, et me regarde avec ses beaux yeux, l’air de dire «Je vous en prie, ne me passez pas dessus, sauvez-moi.» Et, bien sûr, je l’ai pris pour aller le déposer loin, là où l’herbe était courte.
Plus tard, qui m’apparaît ? une autre Grenouille des bois aux yeux maquillés, aussi minuscule que celle du 14 septembre. J’arrête tout, la dépose dans l’herbe déjà coupée et court chercher ma caméra à nouveau.
Et, comme pour mes autres batraciens, je déclare ceux-ci de ce pas à l’Atlas des Amphibiens et des Reptiles du Québec.
Il est étonnant de découvrir qu’aussi tard en saison, de tout jeunes batraciens vont leur chemin.
Cela dit, je n’arrive pas à me résigner à tondre sans regarder quel être se trouve devant ma machine. J’ai même sauvé hier trois Isia Isabella qui risquaient de passer dans le hachoir. Les sauterelles, elles, n’attendent pas mon arrivée. En quelques petits bonds, rapides, les voilà ailleurs.
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