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Que sera le monde en l’an 2000 ?

J’aime beaucoup quand quelqu’un, à la fin du 19e siècle ou au début du 20e, se lance dans le vide et entreprend de prévoir ce que sera le monde en l’an 2000. En voici un, Léon Ledieu, chroniqueur de l’hebdomadaire montréalais Le Monde illustré. Nous sommes le 10 janvier 1891.

Au fait, que nous réserve l’avenir ? et, sautant par dessus les dix années qui nous séparent de 1900, allant plus loin encore, nous reprenons un vieux thème, jamais épuisé :

Que va-t-on bien inventer ? Quel sera le monde en l’an 2000 ?

Il n’y aura plus de maladies inguérissables, grâce aux virus et lymphes inventées pour les combattre.

On mourra à un âge tellement avancé qu’il faudra désencombrer le monde, de temps en temps, par voie de tirage au sort.

Le télégraphe, le phonographe, le téléphone, etc., seront depuis longtemps relégués chez les marchands de bric à brac, comme souvenirs d’un siècle barbare.

La poudre sans fumée et les canons portant à trois lieues passeront pour des jouets d’enfants.

Les journaux paraîtront dix-huit fois par jour et seront gratuits.

On se verra et on causera à quelque distance que ce soit du globe.

La terre aura des relations constantes avec les habitants de notre satellite et avec les principales planètes.

Tous les ménages seront heureux, ou à peu près.

Les femmes seront d’une simplicité inconnue à tous les âges.

On n’apprendra plus à lire ni à écrire, comme aujourd’hui, mais on inoculera toutes les sciences à l’aide d’un vaccin inventé par le petit fils du grand Pasteur.

L’Angleterre aura disparu et tous les peuples parleront une langue qui ne sera pas le volapük.

On peut aller loin comme cela, mais je m’arrête. Vous pouvez compléter la liste.

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