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À propos de lettres d’amour

Dans le canton de Durham, au sud-est de Drummondville, une histoire fait bien rire. Voilà ce que raconte La Gazette de Joliette, le 30 novembre 1893 :

On s’amuse beaucoup, à Durham, avec l’histoire d’un tour récemment joué par une jeune fille, de ce canton, à sa mère. La jeune fille mit par hasard la main sur un paquet de lettres d’amour écrites par son père à sa mère, lorsqu’il lui faisait la cour.

Munie de ces lettres, elle alla trouver sa mère et lui demande la permission de lui lire les lettres qu’elle recevait depuis quelque temps, prétendait-elle, d’un jeune homme qui l’aimait beaucoup et lui faisait un peu la cour.

La mère écouta la lecture de ces lettres jusqu’au bout, mais lorsqu’elle eut fini, elle se fâcha tout rouge et ordonna à sa fille de cesser toutes relations avec un jeune homme qui pouvait écrire de telles fadaises et de telles folies à une jeune fille.

L’on juge de la stupéfaction de la mère, lorsque sa fille lui montra la signature de son père au bas de ces lettres !

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Louise #

    Oui, c’est comique comme situation. On imagine la scène. Ma mère… par sûreté, a détruit les lettres et poèmes de papa. C’est dommage car il écrivait bien et de jolis poèmes d’amour en plus, à acrostiche, encre verte, ornés de dessins. Ma soeur et moi les lisions en cachette… bien sûr! C’était rassurant pour nous. Nos parents s’aimaient.

    La photo de votre article m’a rappelé ma grand-mère, très à sa place comme on disait dans l’temps, et qui, de sa génération (1898) fort pieuse d’ailleurs, ne ratait pas l’occasion d’en placer une grivoise, héritage de vieille France. Elle disait sans rire que les photos anciennes où le marié est assis et sa dame debout indiquaient qu’elles furent prises après le voyage de noces et non pas avant. Son explication, l’homme ne pouvait plus se tenir debout ni elle s’asseoir…

    20 novembre 2012
  2. Jean Provencher #

    Génération pieuse, mais votre grand-mère, dites donc, s’en est fort bien sortie.

    Ce qui m’étonne sur l’image, en haut, c’est que l’homme est en veston-cravate et que la dame a choisi de porter son manteau d’astrakan, son manteau de mouton de Perse.

    20 novembre 2012

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