Une belle sortie, un monde d’oiseaux
Autre journée magnifique. Pourquoi ne pas pousser une pointe vers Saint-Joachim, en bordure du cap Tourmente, à une cinquantaine de kilomètres en aval de Québec ? Aller voir Madeleine Dubreuil et Louis Matte. Voilà un moment que je les ai vus.
Né le 7 octobre 1940, rue Sainte-Marie, à Québec, Louis, enfant, déménage à Saint-Joachim, car son père entre à l’emploi de la manufacture de papier de Beaupré. L’été venu, passant ses grandes vacances «au large», dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent tout en face, il apprend vers 12-13 ans la sculpture d’oiseaux de ses oncles maternels, des Pruneau habitant à l’île Sainte-Marguerite et à l’île au Canot. À la vérité, ses oncles lui demandent de réparer les têtes endommagées des appelants pour la chasse. Et il sculpte des oiseaux depuis ce temps. Son épouse Madeleine Dubreuil les peint.
Vous entrez dans leur boutique, il y a plein d’oiseaux sculptés à vendre (à prix vraiment trop bas), surtout des canards. Lorsque, prenant l’un d’entre eux, je lui demande de quel oiseau il s’agit, Louis répond qu’il ne sculpte jamais le même oiseau, que certains de ses oiseaux sont fantaisistes et qu’il évite de donner un nom à ses oiseaux de rivage, car un jour un acheteur est repassé pour lui dire que l’oiseau qu’il s’était procuré chez lui n’avait guère les vraies caractéristiques de ce que Louis lui avait annoncé.
Il faut s’arrêter et placoter longuement avec cet homme. Il aime la visite. Il sait tout du comportement des bêtes de son milieu de vie depuis son enfance, peut vous entretenir autant de la grande Oie blanche, que du coyote, du raton laveur, de la Corneille, de la Pie grièche, ou du temps annoncé sur la grande plaine herbeuse qui le sépare du fleuve. Il ne suffit que de l’écouter.
Les voici donc mes sympathiques amis. Chemin faisant, à ce temps-ci, des Oies blanches sont encore présentes dans un champ, une escale avant de poursuivre leur route vers le Sud. Et puis, roulant lentement dans ce coin de grande paix, vous ne pouvez manquer la devanture de leur boutique. Et je n’ai pu m’empêcher de revenir avec ce Bec-scie couronné (Lophodytes cucullatus, Hooded merganser).
Si vous passez par là, je vous prie de les saluer de ma part. Ces gens sont les miens.
Madeleine est décédée le 15 mai 2017 à 72 ans.
merci de nous proposer ces haltes; vous êtes un ambassadeur pour notre fleuve et ses régions, ses gens. peut-être en partie l influence de ce blogue, ah que j y aurais fait un saut début automne; faute de temps, j ai déjà prévu y passer quelques semaines à l été et je note vos adresses. en attendant, on peut relire Jean O Neil qui lui aussi en parle avec inspiration.
Merci, chère Vous. Jean est un ami; en effet, il a beaucoup écrit sur les diverses régions du Québec.
JE PEUX CONFIMER QUE CE SONT DES PERSONNES TRÉS GENTILLE
ET INTÉRESSANTE.ET PUIS C’EST UNE BELLE RANDONNÉE.AUSSI
VOUS POUREZ VOUS PROCURER UN DE LEUR TRÉSOR.VOUS NE LE
REGRAITERAI PAS.CLAUDE.
Absolument, cher Claude.