Aujourd’hui, sur le babillard
Quel temps ! Beau comme un péché. Le ciel, d’abord, regardé absolument en pleine face, d’un bleu immaculé. Au sol, partout une brume diaphane. Dans les champs, on dirait les bêtes heureuses.
Et puis, chez moi, comme m’accueillant, le Jaseur boréal, aussi appelé Jaseur de Bohème (Bombycilla garrulus, Bohemian waxwing), déjà rentré. Ils sont bien une quinzaine dans le grand pommetier chargé de fruits. Avec les Merles d’Amérique (Turdus migratorius, American robin), ils vont tout vider, ma foi, et n’en laisseront pas pour les oiseaux de janvier. Jamais je n’avais aperçu ce jaseur si tôt. En 1993, il était là le 28 octobre; quatre ans auparavant, en 1989, le 29 octobre.
Et, ô surprise, au moins une douzaine de Gros-becs errants (Coccothraustes verpertinus, Evening Grosbeak), mâles et femelles, mangeant sur la galerie avant le tournesol tombé des silos. Absents chez moi depuis le 2 avril 1997 ! Excusez la qualité de l’image, la vitre nous séparait. Ils ne pouvaient tolérer ma présence à l’extérieur, effrayés par un pareil Bonhomme Sept-Heures. Ils ont fui, le temps que je mette à leur disposition un plateau de graines, mais sont revenus, heureux.
Quel temps !
comme qui dirais. maudit chanceux.claude.
À chanceux, chanceux et demi, cher Claude. Toi avec tes gros-becs également, et ton Cardinal rouge mâle sur ta galerie même, un oiseau que je n’ai vu qu’à une seule reprise chez moi en 36 ans, diable !