Aujourd’hui, sur le babillard
D’abord, toujours les couleurs du cerisier à grappes à la boutonnière, cet arbre qui rougit chez moi depuis la dernière semaine de juillet. Et puis notre Halisidote maculée. Précisément la minuscule et svelte du 11 août sur sa petite feuille de cerisier, alors beaucoup trop grande pour elle. La voici maintenant, quasi un mois plus tard, sur une feuille de mûrier, voisin de son cerisier, et ronde comme une boule, prospère et flamboyante. Ayant pris de l’embonpoint, elle n’a plus d’ailleurs que quatre traits noirs visibles dans le jaune de son dos, alors qu’elle en avait six en août.
Pas très loin, en bordure du chemin, qui mène de la route à la maison, une feuille d’un des immenses peupliers baumiers tombée justement sur un mûrier.
De la même manière, sur la galerie avant, au pied des mangeoires de tournesol, une toute petite plume échappée par une chardonneret jaune femelle, alors qu’elle mangeait sans doute. Une signature, dirait-on.
La vie va son train, en dehors même de nous. File et file. Voilà bientôt venu l’automne.
J’aime particulièrement vos chroniques saisonnières sur le babillard. Brèves avec des images et des mots choisis…Rien de trop. Merci
Toujours un arbre plus sensible, plus vulnérable, on dirait, qui annonce en premier la saison. Chez moi, c’est pareil. Un vieil érable.
Christiane
Merci beaucoup, chère Christiane. Je marche, et sans ne rien bouger, j’observe, je prends note. La vie y va de fins petits traits, dirait-on. Ces petites touches parlent et j’ai imaginé cette formule du babillard pour les épingler. Simplement les évoquer suffit. Eux sont bavards.
Posez la main pour moi sur le tronc de votre vieil arbre annonciateur.