Pour mémoire, histoire de se rafraîchir l’esprit
Il s’est fait de bien belles vidéos, à Montréal comme à Québec, sur le printemps que nous venons de vivre au Québec. Voici l’une d’entre elles de Jérémie Battaglia, dans les rues de Montréal. Qui nous propose, fort calmement, sur une chanson du groupe Avec pas d’casque, de bien belles personnes.
Et puis celle-ci, de Jonathan Seaborn, dans le quartier Limoilou, à Québec. Le dire d’un beau jeune.
Pour mémoire.
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À la vue de ces vidéos, un ami français me demande par courriel : les marchands de casseroles et autres couverts ont dû voir leur chiffre d’affaires grimper ? Pour trouver réponse, j’accours à ma quincaillerie de quartier. Là, j’apprends que, comme l’événement quotidien a duré plus de trois mois, le commerce ne cessait de réclamer du fournisseur des cuillers de bois, par commande de 24 ou 36 unités. Les clients se présentaient en disant qu’ils avaient encore cassé leur cuiller.
Cher Jean,
Faut que je te raconte :
Pas plus tard que tantôt, rentrant à la maison, qu’entends-je, au loin?
Je te le donne en mille (ou en kilomètre! À ta guise, je ne suis pas regardant!) :
Des casseroles…!!!
Oui, oui, oui..! Des casseroles, et ce, en plein coeur d’un petit village d’à peine 850 âmes..!
C’est dire, hein..?
Merci pour tous ces liens… et pour ta belle et fougueuse jeunesse, tant inspirante..!
Mario
En pleine campagne électorale !
Et je suis certain, cher Mario, que ce n’était pas l’apocalypse, contrairement à ce que tentaient et tentent encore de nous faire croire certains personnages politiques à quelques heures du scrutin.
C’était tout un peuple, qui avait décidé enfin de fermer la télé, cette boîte géante réduisant tellement souvent la vie à de la publicité, de sortir, et de marcher et marcher sans cesse pour casser et recasser des cuillers.
Nous reprenions une bien ancienne manière de faire trembler le pouvoir politique. La vie se faufilait encore une fois dans les fêlures, les interstices.
Révolution tranquille, dis-tu ? You bet, dear friend !
Chaudronnement vôtre. et vive la cuillère alerte !
Absolument, très Chère. Et nous n’y sommes pas encore. Faut garder la lampe allumée, trouver maintenant une autre façon pour que ce pourquoi nous avons marché au printemps avance à autre chose. Progresse. Et dieu sait que c’était bien davantage qu’une question de frais de scolarité.
Peut-être maintenant une grande réflexion collective, comme celle des États généraux durant les années 1960. Trouver place à une sorte de grande table. Téléphoner à Dominic Champagne, par exemple, Fred Pellerin, Serge Bouchard (des noms que j’échappe et il y en a d’autres). Pour secouer le pommier. Éviter de réduire la démarche à une question de carte de membre. Allumer l’imagination sur nos prochaines manières de vivre, celles que nous souhaitons.
Je trouve ce mouvement des casseroles absolument sain pour ce cher peuple que nous formons. Ce bougement printanier doit être maintenant une amorce vers une progression, vers plus.
moi je crois que le processus de changement est bel et bien enclanché. il est depuis un bout dans nos coeurs et il migre tranquillement (comme tout changement) vers nos têtes. c est pour ca qu écouter des gens vrais et de coeur comme francoise david, pour ne pas la nommer, nous ramène directement vers la patrie, le coeur quoi. quand un tel changement a cours, peu de temps avant que tout le reste devienne faux et paraisse suranné. nous en sommes – enfin – là.
comme le disais la chanteuse, c est le début d un temps nouveauauuuuu. et c est très excitant pour nous d en faire partie.
Vous avez bien raison, si chère Vous. Le temps est venu maintenant d’imaginer, comme au moment où la chanteuse chantait. De donner à espérer. C’est vraiment ce qui nous manque en ce moment; l’espoir de ces années-là est maintenant si loin.
Je vous écris cette réponse pas pour dire qu’il faut revenir à ce temps. Nous sommes en 2012. Frais de ce printemps 2012, gaillardes et gaillards. Nouveaux, me semble bien.
Retrouvons-nous comme gens d’ici. Et essayons vraiment de l’imaginer sans club, sans carte de membre. Il sera toujours temps.
Pensons ensemble des voies nouvelles. Et branchés dans ce coin d’Amérique du Nord. L’encharnement dans ce lieu géographique sur notre planète bleue. Toute notre histoire, Sauvages d’abord que nous sommes, en est une d’encharnement.
On devrait être disparu depuis tellement longtemps. Mais on a traversé. Pépères souvent, routiniers, frileux, peureux même. Mais, d’autres fois, fiers, têtus, et forts aussi de tout ce que ceux qui sont venus ont apporté.
Il faut imaginer neuf. Emballant.