Un Renard roux à Montréal
Le samedi 28 avril dernier, une belle amie, Monique, qui habite avec son amoureux ville de Mont-Royal, me fait parvenir cette image. Et elle m’écrit : Cher Jean, Ce matin, en déjeunant, oh, surprise, la visite d’un renard dans le jardin… Tu ne pourrais pas nous éclairer dans ton blogue sur leur histoire urbaine ?
Que répondre, sinon que cette histoire est à faire. Je lui écris : Qui donc, chère Monique, pourrait faire l’histoire urbaine du renard? En tous cas, c’est pour moi un signe de santé urbaine que vous puissiez apercevoir chez-vous un renard roux. Dans mon coin de ville, il y a une variété d’oiseaux, de la mouffette et du raton laveur (sans doute à cause de la présence des Plaines d’Abraham tout près et des falaises de Québec qui ont leur vie propre, leur faune). Ma fille, Steve et James, à Saint-Colomban, dans le nord de Montréal, ont la visite occasionnellement de renards, de ratons laveurs et de chevreuils, mais, chez eux, la forêt n’est pas loin. Et je m’empresse d’ajouter, moqueur : Surveillez vos poules cependant ! Maître Renard pourrait s’y intéresser !
Cette semaine, poursuivant ma longue quête dans les microfilms, je tombe sur ce court passage de La Patrie du 6 mai 1905, relatant une histoire de chat sauvage à Montréal :
On rapporte que M. Joseph Paré, coiffeur, demeurant rue St-Laurent, No 1409, a tué d’un coup de revolver un chat sauvage [nom populaire du raton laveur] qui avait cherché refuge dans sa cave. L’animal était tassé dans un coin lorsque M. Paré l’aperçut. Il remonta vivement à sa chambre chercher son revolver, et abattit la bête du premier coup.
On suppose que ce rare gibier venait de la montagne.
Voilà, chère Monique. Il y a peut-être là une réponse à la présence de ton renard. Peut-être venait-il de la montagne ?
Appris hier que l’arrière grand-mère (St-Grégoire Bécancour) d’une amie,élevait des renards et que la renarde en captivité tue ses bébés. La grand-mère élevait donc des chattes en même temps et faisait allaiter les renardeaux par la chatte!
Bien étrange, chère Sylvie, ces infanticides chez cette renarde en captivité ! Difficile d’expliquer.
Peut-être que la renarde se croyait incapable de nourrir ses petits vu sa captivité (ce qui est juste) alors elle les tuait.
Et pour ce qui est de l’histoire urbaine des renards, je crois plutôt que c’est l’homme qui a tassé le renard de son territoire, le repoussant de plus en plus loin dans la forêt, mais l’homme repousse aussi l’urbanité de plus en plus loin et les renards sont maintenant contraints de le côtoyer sur le béton. Il s’alimente surtout de petits rongeurs, d’oeufs, d’oisillons et ici à la campagne, il m’est arrivé d’en voir « relooker » des chats.
à New-York, je crois que c’est le coyote qui a repris son territoire, obliger lui aussi de s’adapter…mais il doit consommer plus de nourriture, ça doit leurs être très difficile cet vie. Mais le coyote se nourrit de chats à l’occasion, j’en ai vu la nuit attraper un pauvre chat de grange et partir avec en bouche. Mais bon, il a bien sa famille à nourrir lui aussi.
Je les plains. Vive la forêt! Puissions-nous proteger plus d’espaces sauvages pour notre bien-être ainsi que le leur.
Bonne journée ensoleillé à tous!
Merci de ce message, chère Katy. Bien belle journée aussi à vous.
Non, pas nécessairement de la montagne, j’ai vu des terrains de renards dans certaine friche industriel, il sont maintenant partout à Montréal et c’est tant mieux. À Ville Mont-Royal, je ne savait pas, merci !
Merci beaucoup, cher amant des renards. Je les aime beaucoup moi aussi. J’en vois à l’occasion à ma campagne, mais diable qu’ils sont toujours difficiles à approcher. J’aimerais bien arriver à causer avec l’un d’entre eux. Lui demander aussi s’il connaît la fable du corbeau et du renard.