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Le port de Trois-Rivières se porte bien

Au tout début du 20e siècle, à cause de la Mauricie qui commence à se développer, le port de Trois-Rivières va bien. Bilan du journal La Patrie le 15 février 1901.

Les ports échelonnés le long du Saint-Laurent renaissent graduellement à la prospérité. La mise en valeur des ressources minières et forestières, qui dormaient dans la région des basses Laurentides particulièrement, a tiré Trois-Rivières de sa passivité et voilà qu’un autre port du Saint-Laurent s’éveille, avec Québec, Sorel et Montréal, à une activité de bon augure pour les prochains vingt-cinq ans.

La délégation trifluvienne, qui est venue, l’autre jour, entretenir le ministre des Travaux Publics des besoins immédiats du port de Trois-Rivières, a exposé la situation encourageante du commerce et de l’industrie dans cette région de Shawinigan, dont la cité de LaViolette est la porte de sortie sur le Saint-Laurent.

Durant la saison de 1900, il a été chargé dans le port de Trois-Rivières sur des navires de différentes nationalités du pin blanc, du pin rouge et de l’épinette pour une valeur de $414,914; dans les ports voisins de Louiseville et Pierreville (Yamaska) pour une valeur de $651,932; à Batiscan, pour $5,267.

Ce bois a été expédié en Angleterre, au Havre, à Alexandrie, Anvers et Adélaïde, et en d’autres contrées lointaines; il sort des forêts qui couvrent la vallée du Saint-Maurice. Les principaux armateurs sont les maisons Dobell, Sharples et Price. Il y a ensuite le bois consommé sur place dans les pulperies.

En haut de Trois-Rivières, ont surgi comme par enchantement les villes voisines de Grand’Mère et de Shawinigan, la première comptant déjà une population canadienne-française de 4,500 habitants, et la seconde de 2,000 habitants. De grandes industries ont été créées il y a à peine une couple d’années : la compagnie des forces hydrauliques et la compagnie belgo-canadienne pour la fabrication de la pulpe.

Cette année, 2,500,000 billots ont été employés dans la fabrication de cet article de commerce, et les directeurs de la compagnie comptent en employer, l’année prochaine, 3,000,000. À Shawinigan, se trouvent une usine d’aluminium et de carbure, la compagnie des bois du Saint-Maurice, la maison Warren Curtis et la maison William Ritchie, qui font le commerce de bois de construction. Bientôt, une grande filature de coton sera établie à Trois-Rivières où se trouve déjà la Burland Bridge Coy.

L’exportation par eau n’est pas la seule qui soit remarquable au port de Trois-Rivières. Durant la dernière saison, pas moins de 4,100 chars à marchandises y ont pris ou apporté des chargements.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Michel Vallieres #

    Je vous lis a tous les jours et toujours intéressant.
    Il faut savoir d’ou que l’on vient pour savoir ou que l’on va. Peut étre un cliché mais j’y crois.

    26 février 2012
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, Monsieur Vallières.

    26 février 2012

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