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Cabanes à la dérive dans les glaces du fleuve

On apprécie, bien sûr, un tapis de glace magnifique en bordure du fleuve ou sur une rivière pour mettre en place la cabane pour la pêche aux petits poissons des chenaux.

Mais la glace ne tient pas toujours le coup et des cabanes partent alors à la dérive. Le correspondant du journal La Patrie à Québec écrit le 18 janvier 1899 :

Trois cabanes pour la pêche, entraînées à la dérive, sur les glaces flottantes, sont passées devant Québec, hier soir. Deux ont été recueillies de ce côté-ci par des gens de Sillery, l’autre est allée s’échouer à Lévis. Ces cabanes contenaient des poêles et des instruments de pêche, autant de choses qui indiquaient qu’elles étaient encore tout récemment occupées. On a même trouvé près de l’une de ces maisonnettes un traîneau de cultivateur.

Trois ans plus tard, le 14 janvier 1902, voilà que le journal Le Soleil, de Québec, rapporte un fait similaire.

Ce matin, cinq cabanes à morue descendaient sur les glaces, à la dérive, vis-à-vis la ville. Les chaloupiers, qui ont toujours l’œil au guet, s’empressèrent d’aller à la rescousse. Ils parvinrent à ramener près des quais trois de ces cabanes. On suppose que ce sont des cabanes provenant soir de Deschambault ou du Cap-Santé, où l’on fait beaucoup la pêche à la petite morue.

Par ailleurs, il arrive que certains pêcheurs décèdent, alors qu’ils se livrent à leur passe-temps. Voyez ce court texte, que je trouve magnifique, dans le journal Le Trifluvien, de Trois-Rivières, édition du 17 janvier 1902 :

On a fait ces jours derniers une lugubre découverte au Cap de la Magdeleine. M. Noël Rocheleau, du Cap, a été trouvé mort dans sa cabane de pêcheur sur la glace. Sa lampe était encore allumée et son poêle plein de feu. On croit qu’il a succombé à une maladie du cœur. Le défunt était un vieillard bien connu et estimé de la place.

Nul doute que Monsieur Rocheleau est mort heureux.

Merci à Madeleine Philippe, l’auteure de cette photographie d’une cabane à pêche à la dérive sur le fleuve Saint-Laurent. Merci à Gilles Jobidon, de Lévis, pour avoir approché Madame Philippe à ce sujet et à Catherine Lapointe, du Lieu historique national du Canada A. C. Davie, à Lévis, qui m’a fait parvenir l’image.

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