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Les Fêtes des démunis à Montréal

En 1901, on se met à plusieurs, à Montréal, «pour adoucir les rigueurs de la fortune». La Patrie du 19 décembre 1901 nous raconte les préparatifs.

Toutes les sociétés de bienfaisance de Montréal se préparent activement à l’organisation de leurs banquets annuels aux pauvres de la ville, à l’occasion de Noël et du jour de l’An. On veut que tous les enfants voient Santa Claus, cette année, et le bonhomme aura besoin de faire grande provision de jouets et de douceurs pour remplir tous les bas, petits et grands, qui pendront à l’angle des cheminées.

La Société Saint-Vincent de Paul, qui possède des succursales dans toutes les paroisses de la ville, ne faillira pas à ses pauvres, et les membres prodiguent sans compter leur temps et leur argent pour la complétion des préparatifs. Les salles de la société se remplissent rapidement de jouets, de bonbons et de mets recherchés, et un service de distribution dans tous les réduits et les quartiers pauvres de la ville sera formé pour les fêtes qui nous arrivent.

L’hôpital Notre-Dame donnera au jour de Noël son banquet annuel à tous les malades de l’institution. Cette fête d’habitude est splendide et touchante au suprême degré; les malheureux atteints par la maladie sous toutes ses formes se réunissent ce jour-là, en un mutuel sentiment de reconnaissance et d’allégresse, et la douleur de tous les instants disparaît pendant vingt-quatre heures.

Le Old Brewery Mission donnera son dîner annuel aux pauvres, le jour de Noël, entre midi et 4 heures. On s’attend à ce que mille miséreux y prennent part, et des paniers bien remplis seront expédiés à ceux que la maladie ou la vieillesse retiendront à domicile.

Au jour de l’An, l’Armée du Salut recevra les pauvres dans ses quartiers, à la cantine de Joe Beef. Le menu comprendra du plum-pudding, des viandes délicates et de tous ces mets qui, d’ordinaire, ne veulent aller que sur la table des riches.

La Société de St-George veillera aux soins de 400 familles et la Société de St-André se prépare de façon à ce qu’il n’y ait pas une seule famille affamée, le jour de Noël, parmi la colonie écossaise de Montréal. L’Association Protestante Irlandaise de Bienfaisance prendra soin de son monde.

Enfin, toutes les associations de bienfaisance n’épargneront rien pour jeter un peu de bonheur et de bien-être dans le cœur et sur la table des victimes du sort, pendant ces fêtes, où tout resplendit, où tout sourit, où tout chante.

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