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Québec, champion canadien de crosse

L'équipe championne

À l’automne 1894, le club de crosse de Québec est champion canadien. Les joueurs rentrent à Québec couverts de gloire. Le Quotidien de Lévis leur rend hommage dans son édition du lundi, 19 novembre.

Honneur aux Québecquois. Ils sont les Champions du Dominion. Grande réception à leur arrivée.

La lutte entreprise par les joueurs de Crosse de Québec contre tous les autres clubs du Canada vient de se terminer. Comme d’habitude, les vaillants soldats ont emporté samedi une signalée victoire.

Après avoir promené leurs étendards victorieux sur ce continent, pendant les derniers six mois, ils viennent de livrer leur dernier combat, combat qui devait les abattre à jamais, ou bien leur ouvrir les portes de la victoire, et leur décerner le titre de vainqueur des vainqueurs, ou mieux de Champion du monde. Aussi, dans ce but, ils avaient depuis longtemps préparé leur petite armée, et semblables aux anciens soldats romains, ils sont partis en chantant : Nous allons À la Victoire ou à la mort.

La lutte a été sérieuse et difficile, les généraux et soldats des deux armées étaient également capables; mais les gens de Québec n’avaient pas offert en vain des sacrifices au dieu mars; aussi, en retour, ce dernier a-t-il su les couvrir de son égide protectrice et placer la victoire à l’ombre de leurs drapeaux.

Inutile de parler de la réception faite à nos joueurs à leur arrivée. Qu’il suffise de dire que les Romains ne recevaient pas mieux leurs armées victorieuses. La foule était très nombreuse, plusieurs corps de musique avaient été requis pour la circonstance, et de nombreux drapeaux développaient leurs plis au-dessus de la foule acclamant les Champions.

Tous furent invités à se rendre chez M. Benj. Trudel, le propriétaire de l’Hôtel Victoria, qui leur servit un magnifique et succulent déjeuner. Tous surent en profiter et l’on se sépara au milieu de remerciements pour M. Trudel et d’acclamations pour nos champions.

Honneur donc aux Québecquois, et puissent-ils conserver, ad multos annos, le titre glorieux qu’ils viennent de conquérir. La joute a été de quatre contre deux.

Monsieur Benjamin Trudel, propriétaire de l’hôtel Victoria, était probablement, croyons-nous, commanditaire de l’équipe québécoise de crosse.

Source de l’illustration : Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds Philippe Gingras, cote : P585, D7, P2. Cette photographie de Philippe Gingras, prise le 24 juin 1895, montre l’équipe championne de joueurs à la crosse Victoria, prête pour le défilé de la Saint-Jean-Baptiste dans le faubourg Saint-Roch, à Québec.

 

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Au petit séminaire (Ste Thérèse de Blainville), on jouait à la crosse jusqu’aux neiges. Ensuite la patinoire prenait le relais. À chaque récréation c’était donc une course pour pratiquer ces lancers de la balle. Quand on ne l’attrapait pas, elle rebondissait pas mal loin!
    Il y avait (rarement) des affrontements contre des équipes de l’extérieur. Je me souviens de ce voyage en autobus jusqu’au collège Brébeuf. Imaginez, aller à Montréal!

    22 novembre 2011
  2. Jean Provencher #

    Je ne connais pas la crosse, Hubert. Au petit séminaire (Trois-Rivières), il y avait plutôt deux ou trois immenses jeu de paume. Mais pas de championnat canadien.

    22 novembre 2011

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