Skip to content

Le moineau fait bombance

L’été va devoir bientôt céder le pas. Il fut calme, je dirais. En ce sens que, dans la presse estivale autour de 1900, les sujets ne sont pas si nombreux à vous proposer. Les événements se répètent, dirait-on. Le temps qu’il fait, la villégiature, la visite d’un cirque, la mort bien triste de nos enfants, la vie maritime, et quoi encore. Sans blague, je le découvre, les sujets estivaux ne sont pas infinis. Les journalistes de l’époque le ressentent sans doute. J’aurais aimé qu’ils en témoignent à vrai dire. Quel article à rédiger aujourd’hui, autre que le précédent, pour un scripteur assigné, travaillant dans un journal ? L’été est sans doute un défi pour eux.

Voilà maintenant bientôt la rentrée. Le temps s’accélère. On le sent dans les journaux, les événements commencent à se précipiter. Cours après ci, cours après ça. Tant mieux pour quelqu’un qui prétend tenir un site semblable. Vive quand même la variété. Et puis taper sur le même clou finit par lasser. Autant celui qui tape que celui qui regarde. Et, chers vous, gardons-nous en pour les autres années si nous voulons nous revoir.

Aujourd’hui, le Moineau domestique. Vous savez, à l’été de 1895, en août, le Québec connaît de grandes épidémies de sauterelles. À Lévis, la table leur est servie. Le Quotidien nous le dit le 22 août :

À quelque chose malheur est bon. Les sauterelles qui ont tant ravagé nos campagnes depuis quelque temps ne composent-elles pas un délicieux festin pour nos moineaux de ville ! Aussi il faut voir ces derniers s’en donner à cœur joie dans nos parcs publics. Ils se gorgent du succulent insecte, sans oublier de partager largement avec leur nichée.

Bravo pour le moineau ! J’aime beaucoup ce petit être, tant méprisé dans les écrits au fil du temps, depuis quoi, quelque part autour de 1870. Ne vit-il pas avec nous, sans que jamais nous nous en rendions compte, au cœur de nos villes ? Présence de vie quotidienne s’il en est. Affairé à sa vie. Je vous promets d’en faire l’éloge à un moment donné.

 

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS