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Montréal convoque en cour des diseuses de bonne aventure

Dame de pique

Habituellement, à Montréal, il y a un peu plus de cent ans, on tolère les cartomanciennes, fort populaires. Mais il y a une limite.

La loi de défend pas d’exercer la profession de cartomancienne, mais elle défend de causer du désordre par quelque moyen que ce soit.

C’est pourquoi plusieurs femmes, dont une française, qui exerçaient depuis longtemps, sans être molestées, leur profession de diseuses de bonne aventure au moyen de cartes, dans la partie-est de la ville, ont été arrêtées dimanche soir.

La police se plaignait que des rassemblements avaient lieu dans ces maisons et affirmait surtout que ces cartomanciennes mettaient la discorde dans les ménages les plus paisibles, en racontant des sornettes aux époux sur le compte de l’un ou de l’autre.

Traduites devant le Recorder sous l’inculpation de cause de désordre, les prévenues ont été condamnées, l’une à $5 ou 1 mois et les trois autres à $2 ou 15 jours chacune.

 

La Patrie (Montréal), 8 mars 1881.

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