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Intrigant phénomène céleste

cieletrangeEn 1885, dans La Patrie, un journaliste inconnu signe quotidiennement une chronique : Le bon Vieux Temps. Et il développe ainsi, succinctement, une variété de sujets. Le 10 février, il reproduit le texte de l’hebdomadaire La Minerve du 17 août 1835 qui avait pour titre »Météore lumineux». Il écrit :

En 1835, un phénomène météorologique des plus extraordinaires se produisit dans le firmament et causa une grande terreur parmi les habitants de la bonne ville de Montréal. Voici en quels termes la Minerve raconte le fait :

Mercredi le 12 août, nous avons vu dans le firmament, sur les neuf heures du soir, avant le lever de la lune, un arc de lumière d’environ un pied de largeur, qui traversait toute la voûte céleste à la façon des arcs-en-ciel. Il allait du levant au couchant, dans une direction qui était à peu près parallèle à celle de l’équateur. Cette zone n’était pas tout à fait perpendiculaire à l’horizon. Son sommet se trouvait être un peu au nord de notre zénith et paraissait tant soit peu incliné vers le pôle. La soirée était belle, les astres brillants, le temps calme et électrique et l’on voyait quelques étoiles filantes.

Cet arc était accompagné d’un autre de même éclat et de même largeur, qui la joignait au sommet et qui allait en quelque sorte dans la direction du méridien, en tirant au sud-ouest.

Après avoir observé ce phénomène pendant un temps assez considérable, nous avons remarqué qu’il devenait moins lumineux. Nous avons jugé qu’il disparaîtrait en s’atténuant par degrés. Nous ne savons combien de temps il a duré, car nous n’en avons vu ni le commencement ni la fin.

Nous avions déjà eu occasion de voir deux météores semblables à quelques différences près, l’un dans le mois de mars de l’année 1818, l’autre dans le mois de septembre 1824 et nous avons observé que tous ont eu lieu dans des moments où il n’y avait point de clair de lune.

 

 

Je soupçonne l’avocat et journaliste Hector Berthelot d’être l’auteur de cette chronique quotidienne de La Patrie en 1885.

Peut-on imaginer qu’on puisse travailler un jour à une histoire du ciel québécois ?

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