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Les modes en fourrure

Je vous disais hier comment l’histoire de la mode, et plus particulièrement celle de la fourrure, est captivante. Voyez l’information qu’on trouve dans le simple «Bulletin commercial» hebdomadaire du journal Le Canadien, le 8 novembre 1889.

Voici d’après nos confrères de Montréal quelle est la situation des fourrures sur le marché de cette ville.

La mode paraît devoir adopter cette année les fourrures naturelles : castor, loutre, mutia, une espèce de loup cervier qui a beaucoup de vogue, la bête puante américaine, qui est plus riche que la nôtre, sont les fourrures favorites pour hommes; le loup marin est encore en grande vogue pour les dames et surtout la marte, ce que les Anglais appellent sable et dont la variété, la Russian Crown Sable, ne peut être portée en Russie, d’après les lois de l’Empire, que par les membres de la famille impériale à moins d’une permission spéciale du czar.

Toutes ces fourrures sont payées de 15 à 20 p. c. plus cher que l’année dernière, sauf le loup marin qui n’a pas changé.

Le mouton de Perse est complètement négligé cette année; il n’en sera porté que très peu.

Il y a une vingtaine d’années la fourrure par excellence était le vison; aujourd’hui, le vison est démodé et n’est plus porté chez nous; mais il a tout d’un coup conquis les faveurs de nos voisins; il fait fureur à New-York en ce moment et le stock disponible sur les marchés de Londres et de Leipsick a été acheté pour le marché américain. Il se pourrait donc bien qu’il [ait] la même faveur chez nous l’an prochain.

La loutre est très chère; une belle peau de loutre canadienne se paie facilement sur le marché de $15 à $20.

 

L’illustration, une photographie prise vers 1920, provient de Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Montréal, Fonds Dupras et Colas, Cote : P175, P71. Cette jeune fille, dit-on, pourrait être Mary Travers, la Bolduc.

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