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Est-ce la fin des paparmanes ?

Dans L’Étoile du nord du 4 janvier 1894, un chroniqueur, qui signe Z. P., dans son bilan des dernières années, évoque ce qui semble être la fin des paparmanes, du moins à Joliette.

Une autre mode qui passe, et je n’en suis pas fâché, c’est que l’on ne parle plus des pastilles de Menthe, depuis un an ou deux. Je me l’explique facilement, on sait à présent parmi nous, les garçons, qu’une odeur trop forte de notre bouche nous fait considérer comme des arriérés. La «peppermint» n’est donc plus en honneur.

Autrefois, avant d’aller voir sa blonde, le jeune garçon se munissait d’un bon quart de livre de pastilles de Menthe «peppermint forte». Arrivé chez sa blonde, il sautait à terre lestement, attachait son poulain au piquet le plus rapproché de la maison, jetait un œil incendiaire vers le salon illuminé et entrait bravement, la joue grossie d’une pastille blanche.

En ce temps, on ne s’aimait, on ne se mariait pas moins et la vie s’écoulait heureuse. Aujourd’hui, les garçons ne se servent plus de pastilles de menthe, les filles riraient et cela ne ferait pas notre affaire : elles rient de nous bien assez sans cela !

 

Illustration de SnoRkel (Ahmad) sur Flickr.

Il est de plus en plus difficile de trouver des paparmanes. J’ai visité trois magasins d’alimentation bien connus et nulle part je n’en ai trouvé.

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