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Le port de Sorel

Après une visite du Bassin Louise, à Québec, voilà 48 heures, que se passe-t-il donc en ce moment dans le port de Sorel, sans doute le plus important port québécois d’hivernage pour les navires ? Sous le titre Le port de Sorel. Plus de 150 navires y sont présentement en hivernement. Grande activité à l’approche de la réouverture de la navigation, le journaliste de La Patrie y va d’un reportage le 26 mars 1901.

L’importance du port de Sorel, comme port d’hivernement, est considérable. Plus de cent cinquante navires de tous genres y sont actuellement à l’abri, attendant que la débâcle leur laisse libre la voie du St-Laurent.

Ajoutez à cela que notre ville est pourvue d’usines et de boutiques qui peuvent rivaliser avantageusement avec ceux [sic] des grands centres, et que la renommée des mécaniciens et des ouvriers de Sorel s’est étendue bien au-delà des limites de notre province. Le département des Travaux Publics, la compagnie de navigation Richelieu et Ontario, ainsi que la compagnie Sincennes McNaughton, possèdent ici de vastes chantiers de construction, où s’élèvent de superbes usines outillées avec les machines les plus modernes, sous le contrôle d’hommes experts et où fourmille une légion de mécaniciens et d’ouvriers habiles, intelligents et dévoués.

Il y a actuellement dans le port de Sorel 52 bâtiments, la propriété du gouvernement fédéral, depuis le cure-môle en fer au vaste déplacement, jusqu’au yacht portatif préposé spécialement au confort des messieurs chargés du service hydrographique.

La Cie de navigation Richelieu & Ontario vient ensuite avec 22 navires, depuis le majestueux Québec jusqu’à la Rivière du Loup, reconnue pour sa rapidité vertigineuse. En troisième lieu, nous devons signaler la Cie Sincennes McNaughton, qui est à terminer l’équipement de 14 puissants remorqueurs qui, à l’ouverture de la navigation, feront le service depuis l’entrée du golfe St-Laurent jusqu’aux confins du lac Champlain.

Plus de douze cents hommes travaillent actuellement au gréement et à la réparation de cette vaste flotte. Ils sont répartis ainsi :

Rich & Ont : 400
Gouvernement : 435
Beauchemin & Fils : 50
Sincennes McNaughton : 45
Chantiers divers : 150

Dans une quinzaine de jours, le personnel de la Cie du Richelieu sera augmenté d’environ 200 et celui du département des Travaux Publics de 150 hommes.

L’image ci-haut est bien sûr celle du majestueux Québec dont parle le journaliste.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Au Lac Huron le grand port d`hibernage est le port de Goderich.Nous y sommes allés il y a deux semaines marcher sur le grand trottoir de bois qui longe le parc près du port.3 gros lacquiers s`y trouvaient attendant le début de la saison de navigation sur la voie maritime du St-Laurent.Un de ses bateaux s`appelait le Tadoussac mais pas le meme Tadoussac,bateau de croisière de la Canada Steamship Line, qui faisait la navette entre Port-Alfred (Saguenay) et Montréal dans les années soixante.Que de beaux souvenirs du Cap-Trinité et Eternité,des baleines dans l`embouchure du Saguenay etc…En été le port de Goderich est plutot calme. Les navires y ramassent surtout des céréales des fermiers locaux et du sel de la fameuse mine de sel Sifto,mine qui se trouve sous le lac.Cette immense mine est le résidu d`une mer intérieure que l`on trouvait au centre du continent il y a des centaines de milliers d`années

    2 avril 2012
  2. Jean Provencher #

    Hé, merci beaucoup, cher Jacques, de ce voyage que vous nous faites faire soudain !

    2 avril 2012

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