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Fin d’une vague de froid

Oui, il y a la neige en hiver, mais, à l’occasion, c’est le froid qui retient l’attention, fait la nouvelle. En janvier 1901, Montréal vit une vague de froid. Le journal La Patrie est heureux d’annoncer la fin de ce froid le 21 janvier.

Le froid est fini, titre le quotidien. La température est redevenue supportable et on annonce de la pluie pour bientôt.

Une vague de froid comme on n’en voit pas souvent a passé sur Montréal et les environs, faisant la joie des marchands de combustible et de fourrures et le désespoir des pauvres.

Il serait superflu, dans l’occurrence, de mentionner que la descente du thermomètre en bas de l’échelle a causé une vive émulation parmi les marchands de glace.

Le mercure a maintenant repris son mouvement ascentionnel et, comme il pleuvait jeudi dernier, il est à appréhender qu’il pleuve demain.

Le froid a commencé à sévir vendredi après-midi et, samedi après-midi, le thermomètre était descendu an bas de 200 farenheit au-dessous de zéro. On se souviendra longtemps de cette journée où le froid brûlait, selon l’expression populaire.

Dans la journée de samedi et surtout dans la nuit de samedi à dimanche, un grand nombre de miséreux des deux sexes et de tout âge se sont présentés aux différents postes de police, aux refuges de nuit et aux asiles de charité.

La plupart ont reçu secours et assistance. La police surtout a donné asile à un grand nombre de personnes.

Du village St-Jean-Baptiste, nous vient une lamentable histoire.

Vendredi soir, une pauvre mère de famille se présenta au presbytère des R. P. Jésuites de St-Grégoire-le-Thaumaturge, demandant assistance au R. P. Adam, curé de la paroisse.

M. le curé, voulant se rendre compte par lui-même de l’état de la famille qui lui demandait sa protection, se rendit chez la pauvre femme et constata que les plaintes n’étaient que trop justifiées. Dans un coin d’une maison démantelée, gisaient six enfants, dont le plus jeune avait à peine un an.

Le taudis était sans feu et sans pain.

Le bon Père se mit immédiatement en route et, en peu de temps, il avait réussi à envoyer à la pauvre femme un peu de charbon, des comestibles et quelques vêtements bien chauds.

Disons ici que le Père Adam est curé de cette paroisse et que les pauvres ne frappent jamais en vain à sa porte.

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