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Vive la Matchiche!

Avec le printemps, à Québec en particulier, les musiciens ambulants reprennent la rue.  Et ils sont de toutes sortes. Il nous sera donné d’en reparler à l’occasion. Un premier se présente, nous dit Le Soleil, le 12 mai 1908. La belle saison est à nos portes, évidemment; l’un des signes particuliers est qu’un joueur d’orgue de barbarie a fait son apparition dans les rues de Saint-Jean-Baptiste, manivellant à tour de bras l’air si connu de La Matchiche et autres airs popularisés par les théâtres.

Le premier couplet de La Matchiche ?  Le voici.

Un Espagnol sévère
D’une ouvrière,
Au Moulin d’ la Galette
Fit la conquête
Il dit à sa compagne
Comme en Espagne:
Je m’en vais vous montrer
Un pas à la mod’ qui va vous charmer
Amoureusement
Laissez-vous conduir’ gentiment.

Et puis le refrain:

Otez votre dentelle,
Mademoiselle,
De vos nichons qui pointent
J’admir’ les pointes.
Sous votre jupe blanche
Jaillit la hanche.
J’vois qu’il n’y’a rien d’ postiche,
Viv’ la Matchiche!

Ah, la Matchiche! Grivoise, la chanson de la dame du moulin de la Galette, sur la butte Montmartre. Mais que l’on se rassure, le musicien n’y allait que de l’air, dans les rues de Québec. Et le journal n’en disait mot davantage. Allez, vive la Matchiche!

 


La Matchiche par Godino

 

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