Voici le cadeau de Ninon et Pierre, mes amis de Trois-Rivières, en avril 1975. Un calepin magnifique, riche de leurs textes et leurs dessins. Ici, c’est le troisième dessin.

Dans les glossaires ou les dictionnaires du parler québécois, le mot Bouddha ou Buddha n’apparaît pas. Mais voici rapidement ce qu’on peut trouver sur internet.
Dans le Dictionnaire Le Robert dico en ligne, on dit : 1. Dans le bouddhisme, celui qui est parvenu à la sagesse et à la connaissance parfaite. Et comme exemple, on donne Le Bouddha vivant : le Dalaï -lama. 2. Représentation peinte ou sculptée d’un bouddha.
Si vous consultez l’encyclopédie livre Wikipédia, vous verrez qu’il y a un grand nombre de détails sur ce mot.
Dans La Bhagavad-Gita telle qu’elle est, traduction littéraire et explications élaborées par Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, fondateur acarya de l’Association Internationale pour la Conscience de Krishna. Ce livre définit Buddha ainsi : Avatara venu au commencement du kali-yuga pour enseigner la non-violence et ainsi mettre fin aux sacrifices d’animaux. Dans ce livre, on définit Avatara ainsi : (littéraire : qui descend) Dieu, l’une de ses émanations plénières ou l’un de ses représentants, « descendu » du monde spirituel dans l’Univers matériel pour rétablir les principes de la religion. Et on définit ainsi « Kali-yuga » : Age (yuga) de querelle et d’hypocrisie, dernier d’un cycle de quatre (maha-yuga); il dure 432 000 ans. (Celui où nous vivons a commencé il y a 5 000 ans.) Il est essentiellement caractérisé par la disparition progressive des principes de la religion et l’unique souci de confort matériel.
Voilà, voilà.
J’ai trouvé ce Bouddha à Québec.
Thomas Merton (1915-1968), né à Prades, dans les Pyrénées Orientales, et décédé à Bangkok, en Thaïlande, moine américain, théologien, écrivain spirituel, poète et militant pacifiste. « Bhaktivedanta Swami apporte à l’Occident un rappel salutaire, à savoir que notre culture effrénée à sens unique fait face à une crise, qui peut l’amener à sa propre destruction, car elle manque de l’intense profondeur d’une conscience métaphysique authentique. »
Jean Varenne (1926-1997), né à Marseille et décédé à Paris, indologue français, spécialiste de l’hindouisme, du sanskrit, des cosmogonies védistes et de nombreux sujets touchant aux traditions de l’Inde et aux religions de l’Iran ancien. « Ce livre, la Bhagavad-gita telle qu’elle est, de A. C. Bhaktivevedenta Swami Prabnupata, magnifiquement présenté, est d’une valeur inestimable, car l’Occident connaît mal ce courant majeur de l’hindouisme… On ne peut donc que recommander vivement la lecture d’un ouvrage qui mérite de maintes façons d’être tenu pour considérable. »
Lanza Del Vasto (1901-1981), né dans les Pouilles, en Italie, et décédé à Murcie, en Espagne, écrivain et poète de langue française, philosophe, sculpteur, dessinateur et musicien. « Il est précieux, pour le public français, de posséder ce livre regardé comme sacré par les sages de l’Inde, éclairé par l’exégèse de A. C. Bhaktivevedenta Swami Prabnupata, maître prestigieux, héritier d’une haute tradition. »
Dans les Cahiers de Simone Weil (1909-1943), l’éditeur Plon invoque que Bhagavad-gita apparaît et on le définit comme « un poème religieux et philosophique de l’Inde ancienne; date indéterminable ».
Je suis très heureux d’avoir trouvé ce classique.
Dans deux pages précédant la page-titre, on écrit: Réponses millénaires aux questions actuelles.
Qui suis-je ? Quelles sont les origines de la vie ? Qu’y a-t-il après la mort ?
Ces questions de base ont depuis toujours tourmenté l’homme en quête de connaissance.
La Bhagavad-gita qui, depuis 5, 000 ans, a fasciné les plus grands penseurs, y donne des réponses logiques et rationnelles. Source inépuisable de connaissance toujours d’actualité à travers les âges, elle aide l’homme dans sa recherche philosophique comme dans sa vie quotidienne, utile aussi bien au philosophe, savant, politicien, homme d’affaires, artiste, ouvrier, étudiant, mère de famille… En mettant l’être en contact directe avec le Divin, elle l’aide à éveiller ses facultés internes endormies, à diriger sainement ses actes et à trouver par là la paix et l’harmonie.
Dans ces deux pages précédant la page-titre, on y lit huit personnages qui appuient cet ouvrage. Arrêtons-nous à Romain Rolland (1866-1944) écrivain français, Prix Nobel de littérature en 1915 :
Que d’autres viennent à leur tour puiser à ce réservoir de sagesse pratique les pensées inspiratrices de leurs actions, comme le font journellement des milliers d’hommes appartenant à la race la plus intensément religieuse du monde.
On viendra à d’autres « appuyeurs ».
Rappelez-vous, je Vous disais que Mon fils et moi, pendant deux ans (en 1975 et 1976), été comme hiver, avons lancé dans la mer, là où se trouve aujourd’hui le Quai des cageux à Québec, le long du boulevard Champlain, des bouteilles contenant un message. J’avais prévenu mes amis de me donner leurs bouteilles vides. Ce temps fut merveilleux. Il y eut 455 bouteilles qui ont quitté Québec. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons eu une quarantaine de bien belles réponses. Et diverses. Des personnes habitant les rives du Saint-Laurent au sud et au nord. Et plus loin. Terre-Neuve. Les Îles-de-la-Madeleine. L’Île-du-Prince-Édouard. Et Miquelon. Et tout cela pour Vous dire que pour composer les quatre pages du texte du message, je me suis beaucoup inspiré des textes très riches de Satprem (pseudonyme de Bernard Enginger), un sage né à Paris le 30 octobre 1923 et qui a longtemps vécu à Pondichéry, en Inde. Il s’est envolé le 9 avril 2007. Mon fils, au fil du temps, a bien aimé le texte. Voici, ici, la page 4 de ce message. Il provient de quelqu’un qui l’a trouvé au Bic. Voilà.
5 Mar
Voir le site internet : https://le-temple-du-bouddha.com/blogs/blogs-bouddha/tete-de-bouddha-signification
Un jour, j’étais parti en quête d’une vie plus vraie, et j’avais couru l’aventure de l’or, comme j’aurais couru l’aventure des oiseaux-lyres ou du pôle Nord, n’importe, pourvu qu’on respire le large ; et j’avais trouvé des frontières, des polices, des forêts mises en carte, des découvreurs qui découvraient seulement leur misère noire.
J’avais trouvé que l’aventure était ailleurs, sous nul tropique, et que toutes les routes du dehors finissaient dedans ; j’étais devenu Sannyasin, comme je serais devenu derviche-tourneur ou corybante, n’importe, mendiant couvert de cendres et nu, pourvu qu’on respire large, pourvu que la vie soit libre et vraie ; et j’avais trouvé les grands chemins d’en haut où la lumière rayonne, j’avais entendu la musique qu’on n’oublie plus, le Rythme qui rythme tout, j’avais bu la grande bolée qui délivre — et puis j’avais perdu la terre. Et chaque route se refermait sur son contraire, chaque aventure finissait sur une anti-aventure, comme si chaque oui conduisait à un non.
Ou était-ce seulement la fin d’une courbe, le passage à un oui plus grand, une aventure plus vraie ? Et peut-être n’y avait-il jamais eu de non, nulle part, à aucun moment, rien à nier, rien qui nie : seulement un Oui toujours plus large qui montait en vrille comme les spires des turritelles ?
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