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Articles de la catégorie ‘Littérature, lecture’

Qu’est-ce qu’un bouddha ?

Dans les glossaires ou les dictionnaires du parler québécois, le mot Bouddha ou Buddha n’apparaît pas. Mais voici rapidement ce qu’on peut trouver sur internet.

Dans le Dictionnaire Le Robert dico en ligne, on dit : 1. Dans le bouddhisme, celui qui est parvenu à la sagesse et à la connaissance parfaite. Et comme exemple, on donne Le Bouddha vivant : le Dalaï -lama. 2. Représentation peinte ou sculptée d’un bouddha.

Si vous consultez l’encyclopédie livre Wikipédia, vous verrez qu’il y a un grand nombre de détails sur ce mot.

Dans La Bhagavad-Gita telle qu’elle est, traduction littéraire et explications élaborées par Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, fondateur acarya de l’Association Internationale pour la Conscience de Krishna. Ce livre définit Buddha ainsi : Avatara venu au commencement du kali-yuga pour enseigner la non-violence et ainsi mettre fin aux sacrifices d’animaux. Dans ce livre, on définit Avatara ainsi : (littéraire : qui descend) Dieu, l’une de ses émanations plénières ou l’un de ses représentants, « descendu » du monde spirituel dans l’Univers matériel pour rétablir les principes de la religion. Et on définit ainsi « Kali-yuga » : Age (yuga) de querelle et d’hypocrisie, dernier d’un cycle de quatre (maha-yuga); il dure 432 000 ans. (Celui où nous vivons a commencé il y a 5 000 ans.) Il est essentiellement caractérisé par la disparition progressive des principes de la religion et l’unique souci de confort matériel.

Voilà, voilà.

J’ai trouvé ce Bouddha à Québec.

Voici la seconde page du magnifique calepin que Ninon et Pierre, de Trois-Rivières, m’ont donné il y aura 50 ans dans un mois. En avril 1975.

Très grande nouvelle ! Remarquez bien en haut, à droite, dans la mangeoire métallique. Il ne s’agit pas d’un chardonneret, il ne porte pas la même vêture que les autres. Il s’agit d’un Tarin des pins, l’oiseau que j’aime le plus, car, en Amérique du Nord, il brise toutes les lois de l’ornithologie. Un certain nombre d’ornithologues n’ont pas voulu en parler dans leur livre tant il diffère des autres. Celui-ci vient de s’insérer, sans avertir qui que ce soit, dans un groupe de chardonnerets à la campagne. Merveilleux !

Et on ne sait qui il est, d’où il vient, combien de temps il espère passer ici. La vie lui appartient et il peut défier qui il veut. Sa présence est un cadeau. Si vous trouvez mon dernier libre, Histoires naturellles publié en 2019, vous allez apprendre qu’il n’est pas du tout craintif avec les humains. Aucune loi de la nature ne l’enferme ; il est maître de sa vie. De l’Atlantique au Pacifique, il niche où bon lui semble. Sa confiance est venue de la variété de son vécu. Il était de passage ici en avril 2018.

Les auteurs ne sont pas tous très habiles pour ouvrir un nouveau livre qu’ils entreprennent. L’écrivain, dramaturge, poète et philosophe Jean-Charles Pichon (1920-2006) d’origine française sait y aller de manière intéressante. Il évoque même « la croyance mondiale aux soucoupes volantes ». Ce diable d’homme me renvoie à quelques-uns de mes livres français sur les soucoupes volantes. Voyez son habileté.

La renaissance des sectes depuis 1916, leur multiplication depuis 1928, l’éclatement des croyances purement rationalistes de l’époque 1900, les tentatives fascistes et nazies, le réveil mythologique de tous les peuples dit « sauvages », en Amérique et en Afrique, les crises religieuses qui se multiplient soudain au sein du christianisme, du bouddhisme et de l’Islam, l’engouement des civilisés pour la littérature fantastique, la révolte et l’éveil de la jeunesse, la renaissance des races dans un monde qui les nie, le structuralisme même, ou sémantique ou biologique, et bien d’autres phénomènes, innombrables en vérité, puisqu’ils vont de la restauration de l’astrologie à l’étude des pouvoirs psi, par l’évolution de la psychanalyse depuis Freud jusqu’à Jung et la croyance mondiale des soucoupes volantes, tout atteste qu’à nouveau les hommes n’ont soif que de l’Irrationnel, officiellement rejeté deux siècles, absent de nos cités depuis cent ans et plus.

Jean-Charles Pichon, Les dieux phénoménaux, Payot, Paris, 1972, page 7 et 8.

Le magnifique calepin de Ninon et Pierre, en provenance de Trois-Rivières, est daté d’avril 1975. Voici la première page.

Dans la vie d’un bonhomme qui lit, il y a des bouquins « qui arrivent en leur temps » et qui donc peuvent être parfaitement saisis. Ces bouquins ouvrent de nouvelles lumières, proposent de nouvelles pistes, reconnues comme telles par le lecteur. Celui-ci pour moi en est un. C’est probablement le plus grand ouvrage d’Arthur Koestler.

Ouvrons à la pager 344, où l’auteur parle du Trivial et du Tragique.

« Le simple mortel, dans notre civilisation urbanisée, passe pratiquement toute sa vie sur le Plan Trivial; ce n’est qu’en de rares occasions — pendant les orages de la puberté, ou quand il tombe amoureux ou en présence de la mort — qu’il tombe soudain dans le trou et passe au Plan Tragique. […]

La force de l’habitude et des conventions nous enferme dans le Trivial; nous ne nous en apercevons même pas parce que les chaînes sont invisibles, les contraintes agissent au-dessous du niveau de la conscience. Ce sont les normes collectives, les codes de conduite, les matrices axiomatiques qui déterminent les règles du jeu, et nous font avancer presque tous, dans les ornières de l’habitude, nous réduisant à cet état d’automates bien dressés que les behavioristes présentent comme la vraie condition de l’homme. Ce que Bergson appelle « le mécanique incrusté sur le vivant » résulte de l’incarcération dans le Trivial.

Dieu merci, l’homme n’est pas toujours un être plat — mais seulement presque toujours. Comme l’univers où il vit, il est en état de création continue. […] La vie dans le Trivial est un emprisonnement indolore; c’est aussi une condition de stabilité sociale et intellectuelle. On ne saurait s’installer en permanence dans le ventre de la baleine. Émotionnellement et intellectuellement, nous ne pouvons nous permettre que de très brefs séjours sur le Plan Tragique, parmi les archétypes et les fins dernières. Émotionnellement, ce serait le voyage sans retour de Blake, ou le samadhi définitif du yogi. Intellectuellement, ce serait l’abdication de la raison. Car les êtres que l’on rencontre sur ce plan, les membres de cette matrice — éternité infini, causes premières, paradoxes des archétypes — sont des absolus irréductibles qui ne se prêtent pas au traitement logique. Ils bouleversent toutes les opérations rationnelles, comme le font en algèbre les symboles du zéro et de l’infini introduits dans une équation finie. C’est ce qu’exprime parfaitement le mot de Malraux : « Une vie ne vaut rien — mais rien ne vaut une vie ». Le physicien peut parler de l’infini en symboles abstraits, mais dans la vie ordinaire l’infini c’est l’infini, cette chose qui dépasse l’entendement, et l’on s’en tient là.

Arthur Koestler, Le cri d’Archimède. L’art de la découverte et la découverte de l’Art, Paris, Calmann-Lévy, 1965, p. 344 et 345.

Vous pouvez trouver Arthur Koestler sur ce site internet.

Je ne fais que débuter la lecture de ce document « La Bhagavad-Gita ». Mais voici quelques courts passages.

Le corps naît avec pour destin de périr, un jour ou l’autre; il a donc moins d’importance que l’âme. Le vrai sage le sait, et aucun des divers états du corps ne le porte à se lamenter. Deuxième chapitre, verset 11, page 51.

À l’instant de la mort, l’âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu’elle est passée, dans le précédent, de l’enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle. Chaque être est une âme spirituelle, distincte de toute autre. À chaque instant, celle-ci change de corps et se manifeste sous la forme d’un enfant, puis d’un adolescent, d’un adulte et d’un vieillard. Mais, à travers ces mutations, elle reste identique à elle-même et ne subit aucun changement. Finalement, à la mort de l’enveloppe charnelle qu’elle habitait, cette âme transmigre dans une autre. Sachant que l’âme est certaine de revêtir un autre corps, matériel ou spirituel, pour une nouvelle vie. Deuxième chapitre, verset 13, page 53.

L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement, et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. l’âme ne connaît ni passé, ni présent, ni futur. […] Elle est éternelle et originelle : rien ne laisse croire qu’elle ait seulement pu avoir un commencement. L’âme ne vieillit pas non plus comme le corps. C’est pourquoi le vieillard se sent intérieurement identique à l’enfant ou au jeune homme qu’il fut. Les changements de corps n’affectent pas l’âme : elle ne dépérit pas comme le fait un arbre ou tout autre objet matériel ; elle n’engendre pas non plus de descendance. Deuxième chapitre, verset 20, page 62

Trois autres personnages connus qui appuient « La Bhagavad-Gita telle qu’elle est ».

Thomas Merton (1915-1968), né à Prades, dans les Pyrénées Orientales, et décédé à Bangkok, en Thaïlande, moine américain, théologien, écrivain spirituel, poète et militant pacifiste. « Bhaktivedanta Swami apporte à l’Occident un rappel salutaire, à savoir que notre culture effrénée à sens unique fait face à une crise, qui peut l’amener à sa propre destruction, car elle manque de l’intense profondeur d’une conscience métaphysique authentique. »

Jean Varenne (1926-1997), né à Marseille et décédé à Paris, indologue français, spécialiste de l’hindouisme, du sanskrit, des cosmogonies védistes et de nombreux sujets touchant aux traditions de l’Inde et aux religions de l’Iran ancien. « Ce livre, la Bhagavad-gita telle qu’elle est, de A. C. Bhaktivevedenta Swami Prabnupata, magnifiquement présenté, est d’une valeur inestimable, car l’Occident connaît mal ce courant majeur de l’hindouisme… On ne peut donc que recommander vivement la lecture d’un ouvrage qui mérite de maintes façons d’être tenu pour considérable. »

Lanza Del Vasto (1901-1981), né dans les Pouilles, en Italie, et décédé à Murcie, en Espagne, écrivain et poète de langue française, philosophe, sculpteur, dessinateur et musicien. « Il est précieux, pour le public français, de posséder ce livre regardé comme sacré par les sages de l’Inde, éclairé par l’exégèse de A. C. Bhaktivevedenta Swami Prabnupata, maître prestigieux, héritier d’une haute tradition. »

Dans les Cahiers de Simone Weil (1909-1943), l’éditeur Plon invoque que Bhagavad-gita apparaît et on le définit comme « un poème religieux et philosophique de l’Inde ancienne; date indéterminable ».

Des personnages connus appuient La Bhagavad-Gita.

Henry David Thoreau (1817-1862), philosophe, naturaliste et poète américain est du groupe. « Je baigne chaque matin, dit-il, mon intelligence dans la prodigieuse philosophie cosmogonique de la Bhagavad-Gita. Des milliers d’années se sont écoulées depuis sa composition, mais en comparaison de cette œuvre, notre monde moderne et sa littérature semblent chétifs et insignifiants. »

Aldous Huxley (1894-1963), écrivain, romancier et philosophe britannique. « La Bhagavad-Gita est le plus clair et le plus riche recueil de philosophie éternelle jamais compilé. Cela en explique la valeur permanente, non seulement pour le peuple indien, mais pour toute l’humanité. »

Arthur Schopenhauer (1788-1860), philosophe allemand. « Il s’agit là de l’œuvre la plus instructive et la plus sublime qui soit au monde. »

André Chédel (1915-1984), philosophe et chercheur suisse, écrivain, orientaliste et journaliste. « L’œuvre entreprise par le Swami Prabhupada est à la fois considérable et précieuse, car en lisant ses traductions du Srimad-Bhagavatam et de la Bhagavad-Gita le spiritualiste et le sanskritiste sont assurés de posséder une nourriture spirituelle insurpassable et un instrument de travail incomparable qui permet d’avoir accès à la moelle du texte. La pensée authentique est ainsi restituée dans sa pureté primitive, sans apports subjectifs subséquents. »

Je viens de trouver « La Bhagavad-Gita, telle qu’elle est ». Il s’agit du premier des grands classiques de l’Inde. Un pavé qui fait 878 pages. Ce livre fut publié à Montréal, aux Éditions Bhaktivedanta, en 1990.

Je suis très heureux d’avoir trouvé ce classique.

Dans deux pages précédant la page-titre, on écrit: Réponses millénaires aux questions actuelles.

Qui suis-je ? Quelles sont les origines de la vie ? Qu’y a-t-il après la mort ?

Ces questions de base ont depuis toujours tourmenté l’homme en quête de connaissance.

La Bhagavad-gita qui, depuis 5, 000 ans, a fasciné les plus grands penseurs, y donne des réponses logiques et rationnelles. Source inépuisable de connaissance toujours d’actualité à travers les âges, elle aide l’homme dans sa recherche philosophique comme dans sa vie quotidienne, utile aussi bien au philosophe, savant, politicien, homme d’affaires, artiste, ouvrier, étudiant, mère de famille… En mettant l’être en contact directe avec le Divin, elle l’aide à éveiller ses facultés internes endormies, à diriger sainement ses actes et à trouver par là la paix et l’harmonie.

Dans ces deux pages précédant la page-titre, on y lit huit personnages qui appuient cet ouvrage. Arrêtons-nous à Romain Rolland (1866-1944) écrivain français, Prix Nobel de littérature en 1915 :

Que d’autres viennent à leur tour puiser à ce réservoir de sagesse pratique les pensées inspiratrices de leurs actions, comme le font journellement des milliers d’hommes appartenant à la race la plus intensément religieuse du monde.

On viendra à d’autres « appuyeurs ».