Apparaît maintenant l’Hespérie des marais (Euphyes bimacula, Two Spotted Skipper)
En haute saison des papillons, il m’arrive de penser que j’habite une terre à papillons, un milieu de plein soleil et d’ombrages, d’herbes hautes, de graminées et de plusieurs variétés de carex. Et, encore hier, le Papillon Tigré du Canada, deux amiraux et de nombreuses sortes d’Hespéries allaient et venaient.
Je n’entends pas dans ce milieu humide le discours alarmiste que nous tenons sur l’avenir du monde. Depuis de nombreuses années, je lis plutôt un acharnement à durer et se prolonger dans cet îlot, ce refuge de vivants, bordé d’une cannebergière et de grandes cultures. Et il ne semble pas qu’habitants de ce lieu, nous sommes touchés pour l’instant par les pesticides et les herbicides.
Ici, voilà l’Hespérie des marais. L’entomologiste Jean-Paul Laplante (Papillons et Chenilles du Québec et de l’est du Canada, Montréal, éditions France-Amérique, 1985, p. 122) affirme qu’« elle se reconnaît facilement par le dessous des ailes postérieures orangé de même que par les nervures et la frange blanche ».
Louis Handield dans Les Papillons du Québec (Saint-Constant, Broquet, 2011, p. 109), constate qu’elle est localisée et très rare dans la région 2, celle qui inclut les Bois-Francs. Habitat : Prés humides ou marécageux, marais, marécages et tourbières où il y a présence de Carex (surtout Carex à feuilles larges, tel Carex rostrata). Au sud, à moins de deux kilomètres de chez moi, se trouvent des marais, qui ont à l’occasion des allures de marécages.
Handfield précise que cette hespérie peut s’éloigner de son habitat naturel pour rendre visite aux fleurs situées à proximité des touffes de Carex.
Elle est, dit-il, de couleur brun-orangé uniforme, seules les veines étant plus pâles. « Les mâles, que l’on trouve souvent perchés sur l’extrémité des herbes, sont généralement farouches et difficiles à approcher, contrairement aux femelles qui volent lentement parmi les touffes d’herbe. »
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