Du poète Lucien Becker (1911-1984)
Un extrait de son œuvre complète que publiait La Table ronde en 1997, sous le titre Rien que l’amour.
Dans d’obscurs sentiers
Où rien ne doit marquer son passage.
Il suffit pourtant d’un rayon de soleil
Pour qu’éclate sa présence,
Pour qu’un instant la forêt pense
Aux vitres dont elle l’émerveille.
Un couchant doit surgir
De cet incendie d’eau
Où la terre s’éclaire de ce qu’elle a de plus beau
Parce qu’elle aime les forêts à en mourir.
Ce texte de Becker, extrait de « Présence du soleil », paru d’abord dans Rien que l’amour en 1997, fut repêché par le poète écrivain et éditeur Luciano Melis et publié dans son anthologie sur les arbres, L’arbre philosophe, parue aux Presses du Chatelet en 2017, p. 105.
La photographie est celle d’une de mes canopées dans mon grand terrain.