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Doit-on municipaliser les services publics ?

Le quotidien montréalais La Patrie l’évoque dans une nouvelle.

La question de la municipalisation ou du contrôle des services publics par l’État prend chaque jour plus d’importance. Dans les provinces de l’Ouest, au Manitoba, dans l’Alberta et la Saskatchewan, à la Colombie Anglaise, il s’écoulera probablement peu d’années avant que la majorité du peuple embrasse le nouvel évangile. Dès ce printemps, des lignes de téléphone seront construites et exploitées par l’État.

Dans Ontario, des députés et leurs amis font une campagne active. Ils viennent de former une ligue qui a pour mission de faire de la propagande en faveur de l’administration par l’État ou les municipalités des chemins de fer, des tramways, des compagnies de gaz et d’électricité, des aqueducs, des mines de charbon, etc.

L’on affirme au public qu’il serait mieux servi, qu’il en retirerait d’inappréciables avantages, et que les ouvriers obtiendraient de meilleurs salaires.

Après avoir préparé les esprits au changement, la ligue cherchera à s’emparer des franchises de la compagnie des tramways et de la compagnie de gaz de Toronto.

Quel succès immédiat obtiendra-t-elle ? Nous l’ignorons.

Mais ce serait fermer les yeux à la lumière que refuser de reconnaître que le peuple a de plus en plus conscience de la valeur de ses droits, et que des courants d’opinions sérieux se forment en faveur de la municipalisation ou du contrôle par l’État des divers services d’utilité publique.

Les promoteurs du mouvement ne manquent pas de signaler l’exemple de la Nouvelle-Zélande, ainsi que le succès obtenu dans nombre de villes de l’Angleterre, de l’Écosse, etc., à ceux qui hésitent à croire à l’efficacité de leur politique.

 

La Patrie (Montréal), 9 mars 1907.

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