Entre 1880 et 1910, il n’est pas rare que les premières mentions de la coulée des érables se produisent autour du 1er mars
Voici quelques faits.
« Un couple de cultivateurs du canton de Stanstead ont pu faire du sucre nouveau durant le dégel de la semaine dernière. » La Patrie (Montréal), 28 février 1898.
Puis, l’année suivante, la nouvelle arrive de Sherbrooke. « Il s’est fait du sucre d’érable à quelques endroits dans les Cantons de l’Est. » La Patrie (Montréal), 28 février 1899.
À Joliette, on entrevoit la coulée pour bientôt. « On se croirait dans le temps des sucres, d’après la température dont nous jouissons depuis hier. Il ne serait pas surprenant que nous aurions du sucre nouveau avant huit jours si le temps continue. » La Gazette de Joliette, 3 mars 1882.
Toujours à Joliette, ça coule en 1892. « La semaine dernière, vu l’élévation subite de température dont nous avons été gratifiés, quelques-uns de nos fabricants de sucre, pour faire une simple expérience, ont entaillé quelques érables qui suivant leur attente se sont aussitôt mis à couler comme à la saison même où l’on est appelé à recueillir l’eau précieuse qu’ils versent chaque printemps. Ce fait n’est-il pas digne de mention ? » L’Étoile du Nord (Joliette), 3 mars 1892.
Et voilà le sucre d’érable, le sucre du pays, qui gagne Montréal. « Le premier sucre d’érable de la saison a fait son apparition. Une petite quantité en a été apportée au marché Bonsecours hier.» La Patrie (Montréal), 5 mars 1881.
La sculpture — Le temps des sucres — un événement annuel bien de chez nous et ici bellement illustré est de l’artisan Vladimir Davydov. Habitant Québec, ce jeune sculpteur sur bois a tout un parcours. Né en 1980, originaire du Kirghizisztan, une petite république d’Asie centrale, il a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Université Kirghize en 2003. En 2008, il gagne le Québec, souhaitant une activité créatrice dans un domaine qui le comblerait. Rapidement, il devient spécialiste des bas et hauts reliefs. En 2011, il gagne le deuxième prix avec sa création de la chasse-galerie à l’exposition d’art populaire de la Maison O’Neill, à Québec, et il ouvre son propre atelier et son école de sculpture sur bois. En 2013, il participait à un premier salon des Métiers d’art de Québec. Aujourd’hui, il est membre du Conseil des Métiers d’arts du Québec.
Vous pouvez en connaître davantage sur lui, et même le rejoindre, en gagnant son site internet à l’adresse suivante. Il offre d’ailleurs à vendre certaines de ses créations.
Pour avoir une idée plus actuelle de sa production, Monsieur Davydov me dit de consulter plutôt sa page Facebook.