Un terrain d’immondices devant la basilique de Québec dans le Vieux-Québec
En 1635, là où se trouve aujourd’hui l’hôtel de ville de Québec, on construit le collège des Jésuites, le premier collège régulier en Amérique du Nord, une école primaire pour les jeunes garçons.
Après le départ des Jésuites du Bas-Canada, l’édifice sert de casernes pour les militaires britanniques. Mais ces soldats, partis à leur tour en 1871, la vieille caserne est démolie et le terrain devient une sorte de verrue en plein cœur du Vieux-Québec. Pendant plus de 20 ans, une partie est en friche, une autre sert d’espace de rangement de produits de toutes sortes en attendant de trouver mieux.
Le Courrier du Canada lance un appel.
Il semble bien prématuré de parler aujourd’hui d’hygiène par un froid presque insupportable, mais nous en parlons pour que l’on y voit dès à présent.
Ainsi donc, nous demandons en grâce que l’on ne permette pas cet hiver d’amonceler la neige et de charroyer toute espèce de rebuts sur le terrain des anciennes casernes. C’est désagréable pour la vue en hiver et dangereux pour la santé au printemps. Ça infecte les environs.
Il en est de même pour le terrain en arrière du Pavillon des patineurs.
Nous appelons dès à présent l’attention de nos édiles afin que l’on y songe et que l’on prenne les moyens d’éviter ces inconvénients.
Mieux vaut prévenir un mal que d’avoir à le réparer ou à l’endurer.
Le Courrier du Canada (Québec), 16 novembre 1883.
À vrai dire, il faudra attendre le début de la construction de l’hôtel de ville durant les années 1890 pour que ce terrain change de vocation.
L’illustration est parue dans le périodique Cyclorama (Montréal), édition du 20 février 1897.
Ici même, voilà la façade de l’hôtel de ville de Québec.